Récession : I love you

Publié le 15 octobre 2008 par Blaised
Avez-vous remarqué comment ce mot anodin de "Récession" est devenu un tabou? Une formule sacrée qu'il ne faut pas prononcer à la légère? Un peu comme les mots "I love you" dans les fictions américaines. On ne le prononce pas, quelques signes annonciateurs se font entendre, comme une sorte de buzz incantatoire, et soudain paf! le mot est lâché... C'est l'événement, le monstre de fin du niveau 1 qu'on vient de tuer, on passe au niveau 2 dans la carte du Tendre ultra codifiée... "I love you"... Silence. "What? You said the "I love"-word? C'est vrai? Aaaaah... C'est so sweet... Mais je crois que je ne suis pas encore, à cette étape..."
Récession. RECESSION. J'm'en fous j'ai pas peur de le crier si j'ai envie! RECESSION RECESSION RE-CE-SSION!!! Chantons en choeur, "La Tour prends Lagarde / La Tour prends Lagarde / De te laisser abattre"
Pff. 
Ludovic nous signale dans les commentaires de la note précédente que la crise se propage de plus en plus gravement dans l'économie réelle: on signale que ce sont désormais les promeneurs de chien qui se font licencier. Vous vous souvenez de ce dessin de Geluck: le Chat, en costume cravate, enfoncé dans un épais fauteuil de cuir, tend son cigare vers un cendrier qui le jouxte. "Plus mon cigare se consume, plus je dois tendre le bras pour atteindre le cendrier. Les riches aussi ont leurs problèmes".
Une autre conséquence inattendue ici: la hausse du prix des cravates. 
Heureusement, pour se réconforter, il reste toujours les farceurs des banlieues.