Magazine Journal intime

Head on ou hédonisme ?

Publié le 15 octobre 2008 par Nathalie Ruas

Head on ou hédonisme ?

Y a des choses dans la vie qu'on croirait jamais faire...Du style encourager mes quelques lecteurs à regarder la télé moi qui m'en suis passée pendant 10 ans (de la télé, pas de mes lecteurs, je peux plus je suis accro)..
Du style aussi à traverser la moitié de Paris le souffle court (et pourtant en métro) de peur de me heurter aux grilles du marché de la Porte Saint Martin qui renferme en son sein (orthographe à dessein) des saints la seule épicerie allemande de Paris. Et pour atteindre à temps cette destination improbable écourter un rendez-vous avec Diane. Ces actes extravagants ont tous la même cause.
Un film turc allemand sorti en juillet 2004 récompensé par l'Ours d'or de la Berlinale que j'ai moi-même découvert grâce à la lucarne (j'ai failli écrire luzerne rapport à toutes les salades et couleuvres qu'elle tente de nous faire avaler) magique. Head On, un fils magistral réalisé par Fatih Akin.

Sibel n'arrête pas de se cogner à la triste réalité de femme musulmane Voyant qu'elle ne peut y échapper par le suicide, elle envisage le mariage, arrangé à sa manière. C'est à dire garant de sa liberté, une union de façade pour échapper à l'autorité de sa famille et vivre comme elle l'entend  :  à fond. Elle supplie Cahit un écorché croisé à l'hopital d'être son complice dans ce projet. Il refuse puis finit par se rendre. Et quand malgré ces arrangements, l'amour viendra se frotter à eux et offrir à Cahit une rédemption inespérée, encore un obstacle entravera leur trajectoire avec des dommages collatéraux.

Ce film s'avère d'un équilibre prodigieux, il y a quelques pincées de folklore turc avec une chanteuse et sa ritournelle mièvre, il y a des moments très forts et des scènes d'une grande violence. On s'émeut, on rit, on a peur, on maudit le destin à côté des deux protagonistes. Ils nous désarment par leurs blessures, leurs déterminations, leurs entêtements et leurs failles.
Donc tous à vos magnétoscopes puisqu'il est rediffusé mercredi 15 octobre à 0h50 sur Arte.
Et puisqu'on en est à scruter l'horizon en direction de l'Allemagne, Parisiens et Parisiennes, Franciliens Franciliens (voire Strasbourgeois ou Lyonnais abonnés aux TGV, je voudrais pas être accusée d'ostracisme) foncez à la 13e édition du festival du  cinéma allemand du 15 au 21 octobre.
Pour rendre hommage à l'esprit  turco-allemand du film, j'ai décidé de mettre du fromage allemand dans une préparation turque de pain au fromage. Voilà pourquoi je me suis précipitée samedi dernier vers la boutique citée plus haut (où je fus si royalement reçue que je lui consacrerai un post) et où je fis l'achat de Bördekäse Gouda fumé pour fourrer les pogça.
Pogça dont j'ai retrouvé sur plein de sites différents toujours la même recette qui infailliblement commençait par le très approximatif "Farine". Oui Farine sans grammes, kg, cuillérées, verres, contenant ou tout autre indication de quantité. Vous croyez qu'armée d'une balance j'allais rectifier et redonner à cette recette toutes ses mesures.
Ce serait oublier que mon seul instrument de mesure est le pifomètre, l'a peu près, l'à vue de nez. Celui-ci affichait  600g, merci de lui accorder une marge d'erreur...
Donc en plus de cette quantité plus ou moins déterminée de farine, réunissez un verre, du lait, de l'huile, de l'eau, du sel, du sucre et un sachet de levure chimique.
Diluez celui-là dans deux verres de lait tiède additionnés d'un verre d'eau tiède. Ajoutez un verre d'huile (j'ai mis de l'huile d'olive, 2 cuillérées à soupe de sucre (la recette de base dit 5) et une cuillérée à sucre de sel.
Rajoutez en pluie la farine. Puis quand le mélange commence à ressembler à une pâte à pain, pétrissez-le quelques minutes et accordez-lui 10 minutes de pause.
Divisez cette pâte en 4. Etalez les pâtons en cercle dans lequel vous couperez 4 triangles. Parsemez les cercles de graines si vous aimez-ça puis rajouter la farce qui vous plaît dans la partie arrondie du triangle. Roulez le triangle sur lui-même puis rabattez le haut pour façonner des croissants.
Laissez  reposer en paix 45 minutes (le temps d'un Episode de Life on mars pour ma part), badigeonnez de jaune d'oeuf, enfournez à 190°C jusqu'à ce qui'ils soient dorés (35 minutes pour moi mais je ne garantis pas l'universalité de cette indication et décline toute responsabilité en cas de mauvaise cuisson).
J'en ai en fait testé 4 farces.
La première graines de pavot + fines tranches de Bördekäse Gouda pour réaliser ma 1re impulsion
La seconde tomate séchée + parmesan avec 2 feuilles de roquettes
La troisième à la ricotta + persil (plus dans l'esprit de la recette de base)
La quatrième à la brousse plus graines de courge.
je vous dirai à laquelle est allée notre préférence.
Je vous proposerai aussi dans les jours à venir un mariage entre la Grèce Antique et la Hollande (même pas peur des défis, je suis une serial marieuse).

Head on ou hédonisme ?

En attendant je lève ces deux verres colorés que j'ai dégustés dans cette folle journée de samedi à l'amour fou mais contrarié, aux épiciers passionnés, à mes cobayes dévoués, à mes bons conseillers qui sont dans ce long post plus ou moins implicitement cités.
Sherefé et Prosit !
Head on ou hédonisme ?


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