Bon, autant avouer, Meryl Streep, c'est pas la femme la plus sexy de la planète. Pas plus aujourd'hui qu'il y a vingt ans, d'ailleurs. Mais quel talent, quelle flamme... quelle femme, comme dirait un certain Hub'!
Car si Mamma Mia m'a permis de passer un excellent moment hier soir, alors que je sortais de dix heures de boulot et d'une heure de métro qui, les unes et l'autre, m'avaient péniblement porté jusqu'à une salle de cinéma, à la recherche d'un vide-cerveau, c'est un peu, ou beaucoup, grâce à elle. Cette femme est juste l'une des meilleures actrices que je connaisse, et même dans une prestation qui est loin d'être sa meilleure, elle irradie la pellicule de son talent et de son plaisir de jouer. Plaisir qu'elle partage à l'évidence avec le reste du casting. Et, peut-être pour ça, ou peut-être parce que j'étais d'humeur à rigoler, j'ai juste adoré ce film. Difficile de croire que Meryl a été crédible dans ces rôles-là:
... lorsqu'on la voit comme ça:
Bon, et puis évidemment, il y a le répertoire surexploité d'Abba. Si tu aimes Abba, lecteur, tu passeras une heure et demie à sourire jusqu'à tes grandes oreilles. Oui, j'imagine mon lectorat doté d'appendices auditifs imposants, ça me permet de relativiser. Relativiser quoi? T'occupe, va. A l'inverse, si tu gerbes Abba et ses soupes du genre Waterloo, Dancing Queen ou Money, Money, Money... Bah tu vas avoir envie de sauter par la fenêtre. Coup de bol pour toi, les cinémas n'ont pas de fenêtre. Mais ne te fais pas de mal inutilement, va.
Le scénario? Pas trop d'intérêt, mais on s'en fout. On est dans une adaptation de comédie musicale de Broadway, que diable, on est pas venus là pour se faire un drame intello. Les comédiens? Sympas, mais personne n'est capable de chanter ET de jouer avec le même talent. Chacun a donc sa petite lacune, touchante au demeurant. Et l'ambiance? Bah c'est bien ça qui fait que vous allez aimer: c'est kitsch, c'est coloré et bruyant, c'est autant une ode à l'amitié qu'une histoire d'amour gnangnan...
J'aime pas, j'adore!
Décidément, je suis de bonne humeur, ces jours-ci, j'écris de moins en moins de langue-de-puteries, ici.