... Nan, j'déconne!
J'aurais aimé voir vos têtes, là.
Bon, je suis allé voir cette daube ce soir, en attendant d'aller chercher mon germanique gallinacée à la Gare de l'Est. Et j'ai été comblé. Enfin, comblé comme on peut l'être par une comédie romantique américaine pas folichonne dont le titre français est juste lamentable. A croire que les distributeurs français le font exprès: pourquoi handicaper davantage des films déjà mal partis en les affublant de titres aussi ridicules que "Le Témoin Amoureux", "Braqueurs amateurs" ou "Rien que pour vos cheveux"?... Et donc, là, "Un mari de trop", whouhou! Mais bon, je ne suis pas encore dictateur, donc les comédies US médiocres continueront d'avoir des titres français qui font penser à un téléfilm de TF-One.
Le pitch est d'une originalité folle.
Z'avez qu'à voir:
Emma (Uma Thurman) est conseillère du coeur à la radio (Doctor Love, whaou!), et est adulée par des milliers de new-yorkaises qui, c'est bien connu, sont toutes présentes dans cette ville dans le seul but de trouver l'amour. Un beau jour, elle conseille plus ou moins clairement à une gourdasse de lourder son futur mari, prénommé Patrick, car elle a des doutes sur leur union. Bon, là déjà, j'avais envie de gueuler: "Nan mais oh, connasse, tu te tapes Jeffrey Dean Morgan, là!! Tu peux légalement pas jeter un mec pareil!!"
Je vous montre le spécimen (oui, j'aime toujours les Groquik, et je vous merde)...
Bref, le pauvre garçon se fait donc jeter à une semaine de son mariage, et va très logiquement attribuer la destruction de sa vie à cette dinde d'Emma qui donne des conseils en amour comme si elle parlait de miser sur des actions Tatal-Fino. Du coup, pour lui pourrir la vie, à cette conseillère de mes deux, il profite de la perspective de son mariage très prochain avec un gars bien (Colin Firth) pour gâcher son bonheur. Il s'arrange donc pour se retrouver, du moins administrativement, marié à la donzelle. Cette dernière en est fort dérangée, vu que cela l'empêche d'épouser son gars bien... La rencontre entre Emma et Patrick est alors inévitable, pour régler ce problème. Emma/Uma doit se débarrasser de ce mari importun pour épouser son régulier (ça me rappelle un autre film à titre ridicule, mais lequel?... Bref, passons).
Et là, devinez quoi: c'est horrible, gros conflit de personnalités, tout les oppose, ils ne sont même pas du même monde (Queens vs. Manhattan, y'a pas photo, mes enfants, les clichés sont éternels)... et pourtant un trouble, puis une attirance, va naître, au milieu de quelques gags mollassons. Mais 1) Emma est over-maquée et 2) elle risque de péter un câble en apprenant comment ce salopiaud de Patrick l'a filoutée, elle qui croit que leur mariage est une simple erreur administrative (la conne). Diiiiingue, ce scénario!
Bilan des courses: comédie romantique gentillette, hyper convenue, sans surprise (traduction: cinématographiquement parlant, c'est à chier). Uma Thurman devrait éviter d'accumuler les casseroles de ce genre à sa filmo, ça la déprécie, à la longue.
Mais il y a toujours Colin Firth, sans qui Bridget Jones aurait fait un peu moins rêver les greluches amatrices de chick lit, et Jeffrey Dean Morgan, qui est juste l'homme de ma vie au cinéma. Du coup, je me suis infligé cette succulente tranche de cinéma dénué d'intérêt. C'était vachement bien, j'avais l'impression de regarder un chef d'oeuvre genre "27 robes", je me sentais intellectuel et homme du monde. Tout à la fois.
J'en remets une couche pour finir...
Rhaaaaaa...
J'en connais qui vont encore se foutre de ma gueule à propos de mon goût tout à fait accidentel pour ces spécimens quadragénaires...