Mélodie de l'automne

Publié le 16 octobre 2008 par Wounded
Allongé par terre, la fraicheur du sol envahissait mes narines jusqu’au bout. La plaine magistralement décoré par tant de couleurs était un parfait support pour mon corps fatigué. Je suis allongé… Je regarde le ciel et je ne voyais que lui. Je faisais l’impossible pour assimiler les sons autour de moi au bruit de fond parce que je ne voulais rien entendre autre que le chuchotement de la douce brise, je ne voulais rien sentir autre que les rayons de soleil qui brulaient mes joues. Je ne sentais plus mes orteils ni mes jambes, ni mes mains… C’est comme si je quittais mon corps. Un moment unique en son genre durant lequel je me sens libre d’être seul avec ma solitude. J’aurais aimé que ce moment dure d’avantage mais la réalité finit par s’imposer. On ne peut pas y échapper. Et puis il y avait eu tant d’émotions fortes surgissant de nulle part. Des larmes froides coulaient depuis mes yeux qui brulaient comme des souvenirs tièdes submergeant mon esprit dans la mélancolie. Je me suis levé et j’ai regardé le soleil mourant à travers les nuages tout gris empêchant les derniers rayons d’illuminer mon visage tout pâle. Il était tard et le soleil commençait à s’incliner. L’air qui devenait de plus en plus frais jouait une belle symphonie majestueuse sous laquelle dansais les feuilles mortes et les arbres dénudés. Je marchais contre le courant et je me suis permis de laisser mon âme rêver des émotions harmonieuses touchant mon cœur qui brulait. L’obscurité engloutissait le paysage, le soleil disparaissait petit à petit, un ombre flou garnissait le ciel comme des souvenirs douloureux bloquant ma respiration. La lune apparaissait enfin. Son magistral reflet embrassait la rivière au dessus de laquelle j’étais. Je descendais solennellement vers la rivière. L’eau qui était glacial me faisait rêver et me libera de mon désespoir quotidien. J’avais retenu mon souffle et j’ai prié la nuit chérie de calmer ma joie pour ne plus jamais oublier les feuilles mortes autour de moi. C’est en ce moment précis que j’avais compris que je n’étais plus un esclave modeste mais j’étais ton roi...