L'anecdote est véridique (Rivers).
Le bonhomme est étonnant.
Il s'appelle Toshiro Suga.
Je l'ai suivi en stages à une époque, alors qu'il vivait encore du côté de Brest. Alors que beaucoup le critiquaient, moi j'ai toujours aimé ses cours. Certes, il a une pédagogie bien à lui, et
il peut se montrer un peu... euh... "sec", mais en même temps je me suis toujours follement amusé sur le tatami. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a le sens de l'anecdote. Et de la
petite réflexion sortie d'on-ne-sait-où. Comme la fois où il m'a doctement expliqué que ma cicatrice sur la joue droite était un "piège à filles"...
Oui, j'aime chez lui cette capacité à passer d'une certaine légèreté à un travail technique exigeant qui me convient bien.
Tenez, rien que pour le plaisir, en voici un petit bout :
(L'un de ses partenaires est Léo Tamaki, qui tient un blog fort intéressant.)
Comment ?
Ah ? La tête de Toshiro Suga vous évoque vaguement quelque chose ?
Ce n'est pas étonnant. C'est qu'il a eu son quart d'heure de gloire, le Toshiro, et pas n'importe où :
"Monsieur Chang"... Fallait oser. Notez, pour en revenir à mon anecdote du début, qu'en matière de piano, depuis
cette expérience bondienne il fait effectivement autorité.
Je vous l'ai dit, le bonhomme est étonnant. Et attachant aussi, finalement. Laissez-moi une dernière fois essayer de vous en convaincre :
Alors, mmh ?