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C'est la fête !

Publié le 17 octobre 2008 par Fred Boot
Ce week-end a lieu le 24 hours comics day, un évênement international proposant à ceux qui le souhaitent de réaliser 24 planches en 24 heures. C'est un mixe de jeu (des règles précises sont mises en place), de défi "sportif" (course contre la montre) et de création. L'expérience est meilleure à plusieurs, évidemment, d'autant que des sites et des organisations proposent de regrouper les participants dans une ambiance conviviale.
Il s'agit d'un de ces nouveaux "challenges" (il existe aussi les 24 heures du webdesign par exemple) proposés depuis des années aux artistes et graphistes sous couvert de défi artistique. Reste que ce mélange des genres, c'est à dire la production effreinée et le jeu qui est par définition une activité qui ne crée pas de biens, n'aide pas vraiment à clarifier et redonner un peu de valeur au statut des créateurs auprès des instances de l'industrie ou de l'édition, voire auprès du public. L'auteur doit resté et restera dans son rôle de rêveur, d'être qui s'amuse et qui divertit. Ce contrat tacite entre lui, le public et le mécène semble être aujourd'hui accepté voire demandé par le plus grand nombre. Noir sur blanc, le 24 hours Comics Day annonce la donne : "Produire en un jour l'équivalent d'un mois". La création aujourd'hui se situe à ce niveau, merci Scott Mc Cloud ô grand visionnaire !
Plus prosaïquement, ça chie un peu dans le ventilo quand je me mets en parler (il faut dire que j'y vais un peu frontalement), surtout à deux jours de l'évênement. Mais en fait, ce ne sont pas vraiment les organisateurs et les participants qui provoquent mon désarroi, je comprends qu'on considère ce genre de chose comme un divertissement, mais bel et bien le silence ou l'acceptation des auteurs pros à une époque où on voit apparaître dans les festivals des prospectus expliquant au public comment se comporter avec les auteurs. Bientôt un feuillet pour rappeler aux éditeurs et aux médias ce qu'est un auteur ?
L'avenir s'annonce pire que moche pour ceux qui auront choisi ce métier et qui devront faire face à l'implacable logique de l'amusement et du divertissement. Et si la création se situait autrepart ? Oulah, quelle drôle d'idée... Je dis de ces conneries moi parfois...
Allez, un bon fritage sur le forum Webcomics (où j'avoue je n'y suis pas allé avec du velour) : cliquez ici Let's go to the show, c'est la fête !

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