- Point gastronomique :
De la même manière que l’homme préhistorique a découvert le feu, Pasteur le vaccin contre la rage et Einstein la théorie de la relativité, j’ai découvert le pastrami – chose qui m’a fait remettre à plus tard ma résolution 2008 de devenir végétarienne.
- Point transports:
Inutile de faire durer le suspens: je ne me perdrai pas dans le métro: il est en travaux. En revanche, je pressens de multiples égarements sur les lignes de bus – qui sont bien rouges, soit dit en passant (les bus, pas les lignes).
Dimanche 20 janvier 2008 Parcours type du touriste oblige, je suis allée voir Big Ben. Eh bien, saviez-vous que la visite de Big Ben n’est accordée qu’aux ressortissants anglais ? Pifou va criser.
- Point démographique :
Il n’y a pas d’Anglais à Londres : il n’y a que des français. Exemple : Moi-même: Where is the Westminster Abbey, please ? La passante: Ben, tu prends la première à droite, ensuite tu tournes à gauche au feu, et après c’est tout droit.La journée s'est achevée sur le concert des Spice Girls: je connaissais toutes la paroles et les chorégraphies par coeur. Je n'avais pas honte. Bien entendu, cette information ne figurera pas dans mon blog.
Lundi 21 janvier 2008 Les Horses Guards sont des feignasses : je suis allée au Buckingham Palace pour faire des grimaces aux messieurs avec les grands chapeaux de Marge Simpson, sans succès : ils sont en vacances. Je leur ferai revenir Maggie, tiens – la ministre, pas la soupe.
- Point météorologique :
Apprenez qu’en Angleterre, il pleut à l’horizontale. Votre parapluie devient alors totalement inutile : laissez-le à l’hôtel, et restez-y également.Pour me consoler, j’ai décidé d’aller faire du shopping chez Harrods. Excellente initiative, me direz-vous. Toutafé, vous répondrais-je. Initiative qui aurait sans doute été auréolée de succès si j’avais été riche : je n’ai été en mesure de n’acheter que des bonbons.
- Point vocabulaire :
« Bonbon » se dit « candy ». Une personne - dont je préserverai l’anonymat parce que j’y suis forcée - pensait que cela se disait « kinky ». « Where is the kinky shop ? » se traduit alors par « Où est la boutique de pervers ? » - question très inappropriée chez Harrods, vous pensez bien. La personne en question s'est toutefois justifiée : « Mais ! J’ai vu ça dans un film ! ». Nous ne commenterons pas ses références cinématographiques, n’est ce pas.
J’ai ensuite entrepris de découvrir la gastronomie locale en goûtant aux fish and chips : immonde. Vous souvenez-vous de Valérie Lemercier qui, dans l’école des fans des nuls, disait manger « de l’huiiiiiiiiiiile » ? Pareil. Mardi 22 janvier 2008 Les fish and chips digérés, j’ai traversé le passage clouté d’Abbey Road - exercice périlleux s’il en est : il n’y a pas l’ombre d’un feu tricolore. J’ai donc failli me faire écraser une bonne dizaine de fois – car oui, j’ai traversé une bonne dizaine de fois, il faut bien que la photo soit correcte, et puis je vous crotte, allez vous faire photographier sur Abbey Road, puisque vous êtes si doués.
Le passage clouté moult fois traversé, j’ai franchit le Tower Bridge, pour finalement me rendre à la City. L’atmosphère de travail qui y régnait m’a traumatisée, aussi ai-je fui manger des nachos au Sticky Fingers – que je vous conseille, particulièrement si vous êtes fan des Stones.
- Point cartographique :
Les cartes postales anglaises sont aussi indigestes que les fish and chips. Personnellement, j’ai opté pour la famille royale : so smart !Mercredi 23 janvier 2008 Le goût de l’huile des fish and chips s’étant progressivement atténué, j’ai décidé de ne pas rester sur un échec et de tenter à nouveau l’expérience gastronomique anglaise, en m’initiant au Tea Time. Et cela s'est révélé on ne peut plus positif : la saveur des scones à la framboise restera à jamais gravée dans ma mémoire. Celle des fish and chips aussi, cela dit. Pour rester dans ma lancée, je suis retournée faire du shopping sur Oxford Street, et me suis offert un parapluie et des tongs, ce qui est très assorti. Je me suis également promenée à Chinatown, où –croyez-le ou non- il y a des chinois.
- Point gastronomique :
J’ai tenté de déterminer si le pepperoni était destiné à l’alimentation humaine ou canine. La seule manière de répondre à ma question était d’y goûter – chose que j’ai faite : c’est pour les chiens.
Jeudi 24 janvier 2008 Désespoir. Nul Hugh Grant à Notting Hill. Il n’était pas à sa librairie, ce matin. J’étais pourtant prête à me faire renverser du jus d’orange dessus.
Me faisant une raison, j’ai parcouru les jardins de Buckingham, habités par d’adorables petits écureuils. J’ai bien tenté d’en capturer un pour m’en faire un animal de compagnie, mais ces petites bêtes courent très vite, et les anglais vous regardent très bizarrement. Je me suis ensuite passée devant le 10, downing street – qui, en réalité, s’avérait être le 12 – et ai fait l’impasse sur Trafalgar Square : si c’est pour voir Napoléon, autant aller à Ajaccio. Puis, réalisant que mon voyage londonien manquait quelque peu de culture, j’ai entrepris la visite du British Museum. C’est bien connu, la culture donne faim, je suis donc allée faire quelque courses chez Somerfield, pour manger à l’hôtel. Que vous dire, sinon vous annoncer que la banane est à 1£60. Après avoir analysé le parcours de Laura, Sherlock Holmes répertorie tous ses achats : le bocal de bonbons de chez Harrods n’a pas été ouvert, les fish and chips digérés, le Tea Time et les nachos n’ont pas occasionné de sensations particulièrement désagréables. Restent les courses faites le 24 janvier : seuls les muffins à la myrtille ont été entamés. Immédiatement, Sherlock demande à Somerfield de lui transmettre la liste des ingrédients figurant dans la recette des muffins à la myrtille. Pour un muffin : 1 litre d’huile 600 grammes de margarine 4 grammes de farine 1 myrtille C’est à la lecture de cette recette que la lumière se fait dans l’esprit de Sherlock : l’estomac d’un français ne peut survivre à une telle dose de graisse. Le seul moyen susceptible de neutraliser l’huile, se répandant peu à peu dans l’organisme de Laura, est de lui faire ingérer un aliment typiquement français : une grenouille, naturellement. Le batracien est tout de suite apporté à Laura – qui, horrifiée à l’idée de manger une aussi mignonne petite bête, lui fait un bisou. C’est alors que la grenouille se transforme en Prince William, saute sur son cheval blanc et galope jusqu’à la pharmacie la plus proche afin de se procurer le citrate de bétaïne qui sauvera Laura d’une mort certaine. (Note de l’auteur : outre du citrate de bétaïne, Laura se verra offrir une bague Tiffany’s 45758425457 carats, merci). Ils se marièrent, adoptèrent tout plein de petits écureuils et mangèrent du pastrami jusqu’à la fin des temps – farpaitement. Fin * Pour voir les photos en grande taille, aller voir dans mes albums.