Magazine Journal intime

Journal d'une stagiaire terriblement paresseuse et scandaleusement sous payée n°2

Publié le 24 octobre 2007 par Sosprozac

 

 

  

Aujourd’hui, j’ai découvert que les galeries Lafayette étaient situées à moins de 500 mètres de mon bureau.

La tentation de fuir a considérablement crû.

A ce propos, vous ai-je déjà parlé de mon bureau ?

On m’a casée dans un coin de couloir, entre deux armoires. J’en suis devenue claustrophobe, à un tel point que je ne supporte plus les cols roulés.

 

 

Je ne me suis pas sentie moins à l’étroit dans l’appartement que j’ai visité en début d’après midi.

Il était - comme l’annonce l’indiquait – fonctionnel, et pour cause : je pouvais me doucher, cuisiner et passer l’aspirateur dans le salon, en même temps et sans me déplacer d’un iota.

« Et puis bon euh, c’est sûr, 17m² c’est petit, mais bon, c’est pas cher 650 euros, c’est limite cadeau dans ce quartier hein ! ».

Ah, bon, si c’est cadeau, alors. Merci, hein.

 

Par ailleurs, je crois avoir découvert un réseau terroriste se développant au sein des entreprises, et gangrenant sournoisement notre société afin de déclencher la fin du monde: les secrétaires. (Car oui, il y en a ici aussi, argh – cf. le billet Secrétaires, cerbères).

Au bureau, il y en a une qui est particulièrement abominable – et c’est la raison pour laquelle nous l’appellerons l’abominable secrétaire.

 

 

L’abominable secrétaire, donc, remarquant que j’étais toute petite, toute timide et toute gentille (SI, je suis gentille !) a entrepris d’en tirer profit.

Aussi me demande-t-elle sans arrêt de lui relier ses dossiers moches, ce qui me gonfle prodigieusement.

Et si – par malheur - le dossier moche en question n’est pas relié dans la minute, elle s’empresse d’aller le répéter à ma supérieure – un seul mot me vient à la bouche : quelle salope.

J’ai longuement réfléchi à un projet d’assassinat sur sa personne, mais n’ayant pas d’appartement – ni, par conséquent, de congélateur - je me vois dans l’incapacité de dissimuler le corps. Je me consacre donc actuellement au sabotage de la relieuse.

Moins risqué, mais tout aussi efficace.

 

Nous conclurons par la phrase du jour, dont l’auteur est l’un des producteurs de Plus belle la vie :

« Le dernier Scorcese, c’est une vraie merde. »

Je pouffe.

 

 

 


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