Magazine Humeur
Le Rallye des Pintades Pokanel
Publié le 19 octobre 2008 par Vinshou
Hier, samedi 18 octobre 2008, les blogueuses pintades et autres internautes averties, armées de leur gloss, de leur lapin sur le dos et de leur sac à main, s’étaient donné rendez-vous sur le parvis de Notre-Dame pour participer au Rallye des Pintades de l’association Pokanel. Et moi, qu’est-ce que je foutais là, me demandez-vous ? Mais je suis une pintade blogueuse, moi aussi ! Enfin, sans le vagin ni la fashionitude, mais dans l’esprit on y est bien ! C’est pourquoi j’ai proposé à Alexiane de venir grossir les rangs de son équipe, qui était toute maigrichonne et qui avait bien besoin de mon intellectuelle présence pour ratatiner l’équipe de Sonia.
Me suis donc pointé à l’heure convenue, 13h45, où dans un premier temps je ne voyais personne. Il y avait bien une grognasse brushée qui faisait la gueule sur un muret, et il s’en est fallu de peu que j’aille la voir en lui sortant une platitude du genre "Hmmm, toi, t’as bien une tête de blogueuse influente qui attend ses copines en fumant des Vogue et en faisant la tronche". Mais je me suis abstenu, et j’ai bien fait car cette fille s’est barrée trois minutes plus tard sans rejoindre le contingent de blogueuses pintades qui venait de se former au pied de la statue de Charlemagne.
Nath m’a donc présenté mes deux premières coéquipières ponctuelles (dont je risque ici la citation des prénoms, hein, l’anonymat reste sauf malgré tout), Clélie et Anaïs. Il y aurait par la suite Sophie et son homme, Floriane, Luigi, Miqueline… et bien sûr Alexiane qui, pour cause de coiffeur, devait se pointer royalement avec une demi-heure de retard, soit APRES MOH (oui, normalement c’est MOM, Man Of Mine, mais de mon point de vue, c’est MOH, Man of Hers, donc on l’appellera MOH). Bien partis nous étions pour dégommer les autres équipes. L’éclectisme de cette équipe me semblait de bon aloi, et allait à n’en pas douter nous permettre d’être les plus performants du lot. Miqueline possède un sac quasi-identique au mien, c’est dire si c’est un homme de goût. Alexiane arrivait toute pimpante de chez le coiffeur qui l’avait "oubliée aux bacs à 13h30". Tous les autres avaient bien lu les derniers numéros de Publuc, de Oups et de Closur, pour assurer un max. Grâce à Miqueline, nous étions par ailleurs tous dotés de chapeaux pointus et de sifflets langues de belle-mère, qui nous serviraient de repères, brebis égarées dans Paris que nous nous apprêtions à être.
14h30, donc, départ. Et là, c’est le drame : malgré notre détermination et notre somme indéniable d’intellects éveillés, nous avons été lamentables sur toute la ligne. Première énigme, nous nous paumons dans le 6e arrondissement et finissons par appeler Nath pour nous guider en échange des bonbons que nous avons tous emmenés dans nos sacs pour la soudoyer. Environ une heure et demie après toujours paumés, Alexiane téléphone de nouveau "Nath ? C’est l’équipe So MadagascaroUs. Au bout du rouleau nous sommes." Finalement, nous avons été pris en charge par l’organisation pour les deux énigmes suivantes, avant de nous paumer à nouveau dès qu’elles nous ont relâchés dans la nature… En tout et pour tout, nous avons dû répondre à cinq énigmes sans utiliser ni joker ni corruption, ce qui fait de nous l’équipe la plus efficace du monde.
Pour ma part, j’ai apporté ma contribution à hauteur de mes moyens. J’ai été préposé à la lecture du plan de Paris (traduction, je servais à rien : "Gardez le cap ?? Mais garder le cap vers quoi, bordel ?? On sait même pas de quelle direction on aurait dû venir, tellement on est paumés !") et j’ai répondu à des questions hautement érudites : Qui étaient les nominées de la Star Ac’ cette semaine ? Qui est la célèbre bonnasse blonde sur cette photo ? Quelle actrice est l’héroïne de La Dernière Marche ? Ouf, au moins une question à laquelle je pouvais répondre sans passer pour un mollusque (Susan Sarandon, of course, béotiens : c'est son Oscar de la meilleure actrice, faut suivre!)!
Ma culture, ma confiture...
A 19h, après une pause peu méritée quoique salvatrice au Starboucks, nous sommes revenus au point de départ, la queue entre les jambes si j’ose dire, après avoir péniblement répondu à la moitié des énigmes. Floriane a bien sacrifié vers 17h une paire de chaussures Zara taille 37 en guise d’ultime pot-de-vin pour amadouer Nath, nous avons été l’équipe So ProvincioUs PerdoUs dans ParisoUs.
Finalement, au classement général, nous sommes arrivés sixièmes, ce qui serait un score honorable s’il y avait eu plus de six équipes en compétition ! Mais l’important n’est-il pas de participer ? (Naaaaaaaan, entends-je au fond de la salle ? Princesse Pue-du-Cul, t’es rien qu’une cynique). Au final, entre les jolis pompiers des quais de Seine, les commerçants gentils à qui nous avons demandé s’ils s’appelaient Christian et Jacqueline, les passants qui voulaient nous taxer nos chapeaux et autres statues de mecs que je prenais pour des statues de femmes ("Mais puisque je te dis que c’est Athéna !... Ah bon, c’est Saint-Michel ?"), on a bien rigoulé au final.
J’ai même eu l’occasion de voir en vrai (mais pas d'approcher, car j'étais tout intimidé) Sonia et son célèbre chien Maya, qui nous ont certes coiffé au poteau au classement général en répondant "dans ton cul" à la plupart des énigmes, mais que nous avons battue dans la persévérance, puisque nous tînmes jusqu’à 2h du mat’ et le dernier métro !
Après avoir perdu au tableau des résultats et perdu à la tombola Pokanel, nous avons en effet bien bu et bien mangé avec Nath (j’ai même pu rencontrer et discuter avec la Figue Pourrite) (puis repris un dernier verre pour la route, parce qu'on est des gros alcooliques), et il ne me reste plus qu’à la remercier (Nath, pas la route), pour finir, d’avoir organisé (avec Anita) ce rallye. Parce que l’humanitaire, en définitive, c’est sympa, et ça peut même être Glamourous !