Les jours passent, je me secoue pour sortir, voir du monde. Le week-end dernier, je suis allée faire les brocantes et “chiner” puis me suis arrêtée à la foire au miel où j'ai rencontré des collègues et ami(e)s, des inconnus qui comme moi se promenaient le long de la foire et avec lesquels j'ai lié connaissance……….quelques instants sans penser, juste écouter, répondre et puis savourer ce partage de sourires, de mots……et puis d''un coup, en tête les journées passées avec Michel où nous adorions nous promener doucement ainsi, à l'affut d'un bibelot, d'un livre. Je transporte ainsi en moi des milliers d'images-souvenirs.
Mon couple a été un refuge, un phare et il m'est donc à présent vraiment difficile de me retrouver sans Michel, à devoir me battre pour garder la tête hors de l'eau. C'est en rentrant à la maison que mon coeur redevient encore plus lourd, où le regard de l'être aimé vous manque. Difficile alors de vivre aussi épanouie qu'on voudrait bien le laisser croire.
Parfois, je me révolte contre moi-même et me dis que le bonheur se transmet, s'apprend, qu'il reviendra frapper à ma porte, que tout est question de patience, de temps, qu'en regardant la moindre petite chose paraissant insignifiante, je peux y trouver du plaisir et je me surprends à sourire devant un papillon, à écouter le chant d'un oiseau avec sérénité, à respirer profondément l'odeur de l'herbe coupée tout simplement parce que je veux continuer à exister.
L'injustice de l'épreuve, du deuil, de la solitude ressentie sans l'être cher et aimé me laisse encore souvent anéantie, sans voix et sans réel recours, portant une souffrance collée au corps et j'ai alors besoin de silence, de solitude.
J'ai diminué de trois quart les antidépresseurs et les somnifères qui m'ont parus absoluement nécessaires jusqu'à présent, m'aidant à diminuer les symptômes d'angoisses, les idées noires. Je me retrouve à dormir peu, très peu, en état d'énervement quasi constant mais je veux m'accrocher et arriver à me passer des médicaments, qui, s'ils aident, ne soigent pas véritablement les maux, laissant la douleur morale présente. Il faut que j'extériorise cette souffrance en écrivant, en racontant, en partageant et retrouver l'équilibre dont j'ai besoin.
Après presque deux ans, je refuse toujours d'ouvrir mon coeur aux éventuels prétendants qui sont, j'avoue, très sympathiques, charmants et remplis de qualités, mais avec lesquels je me refuse toute relation plus poussée qu'une amitié, que certes j'apprécie parce que les choses ont été tout simplement bien clarifiées du début. Je ne veux pas faire de peine en me lançant dans une histoire à laquelle je ne tiens pas.
Je ne veux d'ailleurs pas me poser de questions……….aujourd'hui est aujourd'hui, demain……….
En attendant le retour de ma sophrologue, Clotilde, je me tourne vers la relaxation chinoise, pouvant m'aider à retrouver son énergie.
livre d'or