J’aurais tant à raconter sur ces pages, tant à dire…
Une pépite au cœur qui palpite, brûlante.
Je ne le peux pas. Il y a des choses que je ne peux pas dire. C’est un exercice difficile que de taire lorsqu’on a tant à mettre en mots. Parce que mettre en mots c’est rendre un peu plus tangible ce qui ne l’est pas encore. Verbaliser pour mieux garder…
Je ne suis pas de celles qui aiment à se taire, vivre les choses en secret. C’est ainsi, je les partage. Bonnes ou mauvaises, je les dis. Ca m’a souvent joué des tours pourtant, c’est la raison pour laquelle j’essaie désormais une autre méthode…
Pourtant, elle me coince… Elle me brime…
Je voulais parler une nouvelle fois de Djibouti… Les mots ne me viennent pas…
Parler de mes filles ? Elles ne sont plus là, une petite semaine chez leur papa…
Vous parler de moi ? La belle affaire… 38.3 ce matin, deux boules de pétanques coincées au fond de ma gorge, qui rendent râpeuse la moindre salive avalée. Des courbatures de partout… La fièvre, sûrement, ou une toute autre raison, allez savoir !
Non, décidément pas grand-chose à dire… Ou alors trouver les mots précis, ceux qui décrivent, ceux qui en disent longs ou ceux qui taisent pour mieux révéler dans leur silence ou dans le silence qui suit, leur importance…
Parler alors d’une promenade à Brugges, d’un repas sucré/salé au Muscat ou d’un parking... Du soleil pour accompagner tout ça…
Ces deux petits jours, comme une parenthèse.
(soupir)…
Non, décidément, il y a des choses qui hélas se passent de mots et c’est bien étrange d’en faire le constat… Pas assez de mots de toute façon, ou peur d’en utiliser de moins appropriés…
Ils se battraient pourtant pour arriver en bon ordre et chacun trouver sa place sur cette page. Je sais que quelque part je trouverai sûrement les bons, les justes, mais pour quel résultat ? Une page et demi résumant deux longs jours !
Deux jours où le temps souvent s’est arrêté.
A coups de 10 secondes partagées…
Non, décidément, rien ne peut tenir sur une page…