20 octobre 2008
N’est pas Dieu qui veut
Aujourd’hui, j’ai décidé de faire plaisir à Sébi. D’abord parce que c’est un garçon gentil, ensuite parce que nous partageons quelques saines croisades et donc je viens joindre ma voix à la sienne pour crier : sus à l’usage intempestif des capitales !
Il y a beaucoup à dire sur le sujet, j’y reviendrais peut-être dans d’autres billets, mais dans un premier temps concentrons nous sur les fonctions. Si nous organisions une dictée au pied levé, là tout de suite (comment ça, c’est difficile d’écrire sous la dictée en équilibre sur un seul pied ? Un petit effort, tonnerre d’orthographe !), et que j’inclus les mots « président » et « pape » dans le texte, il est fort probable que pas mal d’entre vous les écrivent : « Président » et « Pape ». Ben oui, qu’on soit d’accord ou non avec eux, c’est des gars importants, avec des choses cruciales à nous dire pour améliorer notre quotidien (ne portez pas de préservatif, travaillez plus…), ça doit bien valoir une capitale, ça, non ?
Eh bien non. En France, les règles typographiques sont claires : pas de capitale pour les fonctions. Il faut bel et bien écrire, le pape, le président, le ministre, le professeur, le balayeur, le chômeur : c’est un des aspects très agréables de la typographie, elle met tout le monde sur un pied d’égalité. Ceux qui insistent pour que leur titre soit écrit avec une capitale confondent ego et typo, ce qui n’est pas la même chose.
Pour être tout à fait complète sur le sujet, et au cas où vous souhaitiez écrire au pape ou à la reine d’Angleterre, sachez tout de même que les formules honorifiques, elles, prennent une capitale : sa Sainteté le pape, son Altesse Sérénissime. Et puis bien sûr, tout ce qui touche à Dieu prend une capitale : Lui, Il est comme ça, Il ne fait pas dans la demi-mesure.
Posté par D_K_ à 10:42 - Commentaires [2] - Rétroliens [0] - Permalien [#]