Maintenant, Addis

Publié le 27 mars 2008 par Icipalabre

Addis surprend par son étendue. La terrasse du Yoly Hotel où je m’installe quelques jours offre un point de vue à 360° exceptionnel. Au premier plan le quartier populaire dit “Tchitchinia area” qui ne résistera sans doute pas longtemps au plan de restructuration urbaine en cours. Plus loin, le quartier des affaires, les hôtels en construction, les buildings, les bâtiments administratifs massifs construits sous le Derg et les monuments plus anciens hérités de la période impériale, désormais cachés par les constructions modernes.  L’agglomération, déjà recomposée lors de l’invasion italienne en 1935, n’a plus grand chose à voir avec la ville-résidence fondée par Ménélik vers 1886. Il y a 120 ans encore, à cet endroit, paissaient sereinement les quelques troupeaux qui suivaient la famille impériale dans ses déplacements. A cette époque-là, la capitale de l’Ethiopie était Ankober, chef-lieu de la province du Choa dont Ménélik avait été sacré “négus” par Yohannès IV.

La petite histoire dit que c’est Taytu, la femme de l’empereur, qui a été séduite par ses larges espaces dominés par la montagne d’Entoto. Plus particulièrement par les sources d’eau chaude de Filwoha dont on prétendait qu’elles avaient des vertus curatives contre nombre d’affections. Alors que Ménélik reprend le chemin de la guerre, Taytu encourage les constructions permanentes aux alentours de Filwoha. Emerveillée par les abords de ces sources fleuries de mimosas, l’impératrice aurait eu l’idée d’un nom pour ce qui allait être la nouvelle capitale de l’Empire: Addis Abeba, littéralement “la nouvelle fleur”.

(NJ) 

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