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Yalla, soeur emmanuelle

Publié le 20 octobre 2008 par Geybuss

Yalla, soeur emmanuelle Ce midi, j'étais dans ma voiture lorsque la radio a annoncé le décès de Soeur Emmanuelle, à l'aube de son centième anniversaire. Ca "m'a fichu un coup"... Ils partent tous ces grands qui ne s'occupaient que des autres et qui dégageait autant de rage de vivre que de sagesse...  Ces symboles dont l'existence nous rassure, car ils font tout ce que nous n'avons pas le temps, ne prenons pas le temps de faire... Parfois aussi manquons nous de force... de caractère. Mère Térésa, l'Abbé Pierre et maintenant Soeur Emmanuelle. Qui les remplacera ? Il semble que les "grands" de maintenant soient ceux qui se battent pour la survie de notre mère la Terre. Le combat se serait déplacé alors que la victoire de Mère Téresa et Soeur Emmanuelle n'était pas encore gagnée...


Extrait de news de mon portail internet :
"Soeur Emmanuelle, religieuse franco-belge ayant dédié sa vie aux plus pauvres, est décédée dans la nuit de dimanche à lundi moins d'un mois avant de devenir centenaire, a annoncé dans un communiqué Trao Nguyen, président d'Asmae-Association Soeur Emmanuelle.

Soeur Emmanuelle, de son vrai nom Madeleine Cinquin, s'est éteinte "dans son sommeil" dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 99 ans dans la maison de retraite de Callian (Var) où elle vivait depuis 1993.

"Fatiguée", mais ne souffrant "d'aucune maladie particulière" selon la même source, Soeur Emmanuelle, connue pour son franc-parler, sa silhouette humble et son visage malicieux qui hantaient les plateaux de télévision et les bureaux des puissants, allait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre.

Soeur Emmanuelle n'a jamais hésité à médiatiser ses «révoltes» en faveur des plus pauvres en France ou à l'étranger devenant auprès du grand public, un alter ego de l'Abbé Pierre, décédé début 2007. Les Français gardent le souvenir des nombreuses apparitions à la télévision de cette petite femme tassée par l'âge mais le regard toujours malicieux derrière ses grosses lunettes, portant un voile blanc. Dans le dernier classement des personnalités préférées des Français,  Soeur Emmanuelle était classée 6e. La religieuse avait été distinguée par la Légion d'honneur en 2002.


Voici un court souvenir de l'un de ses passages TV :


Extrait du Figaro : "Soeur Emmanuelle, qui ne se voulait «ni de droite ni de gauche», a publié plusieurs livres, notamment «Richesse de la pauvreté» (2001), «Secrets de vie» (2000), «Yalla les jeunes» (1997), «Le paradis, c'est les autres» (1995). Elle avait publié en août dernier un livre entretien «J'ai cent ans et je voudrais vous dire», dans lequel elle tire les leçons du siècle qu'elle a traversé. La religieuse disait qu'elle n'était pas «une sainte», se décrivait comme «vindicative», «coléreuse» et «un peu féministe». Elle se déclarait une nouvelle fois «pour le mariage des prêtres à 100%», soulignait les vertus de la pilule, dénonçait un monde «triste» car «axé sur le matériel» et révélait avoir été «amoureuse» d'un homme à qui elle a préféré «l'Absolu»."


 Extrait du Figaro : Diplômée de sciences philosophiques et religieuses, elle prononce ses voeux de religieuse à la congrégation de Notre-Dame de Sion en 1931, renonçant à la vie confortable qui l'attendait. Un an plus tard, Soeur Emmanuelle quitte l'Europe pour enseigner dans les missions des pays de la Méditerranée. Elle découvre la Turquie, la Tunisie et en 1965, l'Egypte. En 1971, à l'âge de 63 ans, elle s'installe dans le bidonville d'Ezbet el-Nakhl, parmi les chiffonniers du Caire. Elle consacre alors toute son énergie à faire construire des écoles, des jardins d'enfants, des dispensaires et oeuvre pour le dialogue avec les juifs et les musulmans. 


La religieuse, petite silhouette en blouse grise et baskets, a fondé en 1980 l'association Asmae-association Soeur Emmanuelle qui aide des milliers d'enfants dans le monde de l'Egypte au Soudan, du Liban aux Philippines, de l'Inde au Burkina Faso.


En 1993, à 85 ans, sur ordre de sa hiérarchie, Soeur Emmanuelle quitte l'Egypte et ses «amis les chiffonniers» pour prendre sa retraite en France. La religieuse, qui aurait préféré mourir dans son bidonville du Caire, s'établit dans une communauté de Notre-Dame de Sion dans le Var. Elle consacre désormais l'essentiel de son temps à la prière et à la méditation mais lutte aussi pour venir en aide aux sans-abris et aux sans-papiers.
Soeur Emmanuelle, qui avait partagé pendant plus de 20 ans la vie des chiffonniers du Caire, a mené une lutte acharnée contre la pauvreté avec une vitalité qui lui a valu une popularité durable. "

Soeur Emmanuelle avait une association humanitaire : http://www.asmae.fr/. N'hésitez pas à lui rendre visite

Il y a quelques années, le chanteur Calogero lui avait rendu hommage par le biais d'une chanson, YALLA


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