3615 my life : invitée à fêter en comité réduit les 30 ans d’une amie d’enfance. J’ai l’intention d’inventer un prétexte pour dire non, à la dernière minute de préférence. Faut me comprendre : j’ai franchement pas envie de prendre le train.
Lu sur le site de l’agitée du bocal Wrath (particulièrement affectionnée de certains auteurs), de Philippe Jaenada « Bon, quelque chose qui n'a rien à faire ici, je suis désolé, mais après tout, Wrath se sert des auteurs publiés et des éditeurs pour faire parler d'elle, je peux bien me servir de Wrath pour écrire mes livres. Voilà : j'ai un roman qui sort en janvier (nda : il est donc toujours vivant), et je n'ai pas de titre (je suis nul en titres). Il m'en faut un pour mardi midi (dernier délai). L'histoire, c'est une famille prise dans un incendie gigantesque (40 kilomètres de forêt qui brûlent), une famille entourée par les flammes dans un cul de sac (une plage, mais ils ne peuvent pas aller dans l'eau, car la fumée recouvre progressivement la mer, et ils ne tiendraient que quelques minutes avant d'être asphyxiés). Il y a 700 ou 800 personnes coincées avec eux sur cette plage, et on se demande pendant la lecture qui va s'en sortir. Alors, un titre drôle ou farfelu n'est pas possible – il y a des morts –, et je n'ai pas envie d'un titre à sensation, genre "L'enfer de la plage" ou "Prisonniers du feu" ou je ne sais quoi. J'offre, je ne sais pas, restons dans l'esprit de ce blog, un dîner à la Closerie et dix verres au Flore à celui ou celle qui m'en trouve un, de titre ».
La closerie des Lilas ou mieux (ou pire) le Flore, c’est mieux qu’euromillions, j’ai des titres, si c’est comme ça :
- Plage
- Asphyxies
- Feu
- Presque fini
- Flammes
- Brûlures
- Sortir
- Cernés
- Feu de famille, famille de feu, famille en feu
C’est drôle comme jeu.
Famille en feu. Ma mère…me fatigue. C’est pas facile de vivre auprès d’une défaitiste chronique doublée d’une incorrigible curieuse de ses voisins sur le thème « l’herbe est toujours plus verte à côté ». Tout ça parce qu’ils ont l’ambition de créer un parc automobile et que leurs fils est ingénieur en plasturgie dans une usine en grève de chez Valéo. Putain, la réussite sociale, c’est quand même pas le plastique . Une voiture, ce n’est tout de même pas un accessoire indispensable et la multiplier par trois c’est, comment dire, complètement crétin (digne de la pensée d’un candidat de Loft Story) . A 18 ans, j’aurais dû braver les interdits et présenter le concours des Beaux-Arts pour faire peintre. Sans le sou de préférence, au moins, elle aurait une bonne raison d’être conne.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu