On m’a proposé en dernière minute pour aller voir ce film. J’ai même cru jusqu’à la dernière demi-heure que je n’irai pas…
L’article sera court. Il est rare, voire même très rare qu’un film ait cet effet-là sur moi : totalement soporifique… J’ai dormi. Dormi. Dormi… J’ai dû tenir jusqu’à la moitié (voire un peu moins), ensuite, j’ai laissé faire mes paupières, point n’était utile de les retenir tant l’histoire n’en valait pas la peine… Je ne suis à aucun moment rentrée dans le film. Moi qui m’identifie, moi qui par empathie peut entrer dans n’importe quelle fiction… Là je suis restée en surface et je déteste ça, en vérité…
Toucher à une telle légende vivante de l’humour français (au même titre qu’un Desproges, qu’un Devos), pour n’en montrer que les noirs côtés de l’homme, et s’attarder sur une de ces réalisations qui n’a pas été la plus importante, ni la plus déterminante (sa campagne électorale de 1981), j’ai trouvé ça douteux… Comme si Antoine de Caunes avait voulu agiter sous le nez des "Coluchophiles" un mouchoir nauséabond : « Vous avez aimé Coluche, êtes-vous certains de le connaître vraiment ? »…
Je suis allé le voir sans avoir rien lu au préalable de cette polémique qui fait rage autour de ce film… Une fois le film vu, je comprends qu’elle soit née… Même si je le rappelle, je n’en ai pas tout vu !
L’imitation est bonne même excellente. Même si à force, le fait que ce ne soit pas le vrai Coluche lasse un peu l’œil qui finit même par se fermer, pour ne plus voir l’usurpateur…
Décevant, quoi… Autant pour le souvenir de Coluche que pour Antoine de Caunes… Après peut-être qu'il y avait un second degré ? Ma foi... Je ne saurai dire, j'en suis restée au premier et je me suis fait chier...
Voici ce qu’en dit le journal le monde suite au procès qui s’est tenu concernant le titre du film… « Paul Lederman, [agent de Coluche jusqu’à sa mort en 1986] , qui s'était déplacé au Palais de justice de Paris pour l'occasion, se montrait atterré d'une telle décision. Antoine de Caunes "n'a pas le droit d'utiliser l'expression 'L'Histoire d'un mec' pour ne raconter que quelques mois de la vie de Coluche et le faire passer pour un être immonde". Ce film est "une véritable trahison par rapport à ce qu'était Coluche. C'était un artiste d'exception et c'est ce qui m'importe à moi", réagissait-il. Egalement attaqué par la famille de Coluche, qui dénonce "une version étriquée des faits", Antoine de Caunes est monté au créneau, lundi, pour répondre aux critiques. "Mon film n'est ni une hagiographie ni une entreprise de déstabilisation, c'est un film indépendant, je l'ai fait avec l'envie que les gens aiment encore plus Coluche après l'avoir vu", a-t-il déclaré à l'AFP. »
Ceci dit, je ne vois pas comment on pourrait encore plus aimer Coluche après l’image qu’en donne Antoine de Caunes… Entre les orgies romaines, les jeux de bouffe envoyés dans la chetron, petits choux à la crèmes écrasés sur tous les visages, les assiettes de spaghettis bouffées par 7, le fric dilapidé juste pour montrer qu’on en a plus que les autres. Bref, ça laisse un grand malaise. J’étais jeune à l’époque de Coluche, presque toute petite, j’étais bien à ignorer tout ça. Ce qui est sûr c’est que ça n’apporte rien de le savoir…
Ensuite, c’est à chacun de se faire son idée…
Mais 10 euros pour ça, ouais, ça fout les boules !!!!! (Avis fort terre à terre, je le reconnais mais troublant de vérité)…