Magazine Journal intime

Triste journée

Publié le 21 octobre 2008 par Anaïs Valente

Triste journée pour une famille d'Andenne, pas très très loin de chez moi.  Deux petits bouts qui rejoignent Sœur Emmanuelle, qui les accueillera sans doute à bras ouverts.   Entendant cette nouvelle au journal, j'ai été, par curiosité, lire les réactions des lecteurs et téléspectateurs sur le site de RTL TVI : plus de 200.

Sidérant.

A croire que le seul intérêt, à quelques exceptions près, est de déterminer « à qui la faute ».

Deux théories :

1. le chauffard qui, comme tant d'autres, roulait trop vite, GSM à l'oreille ou à la main, n'a pas freiné, n'a pas regardé, est un vilain pas beau à qui on ne retirera même pas son permis, n'a que vingt ans et est sans doute un délinquant, voire un étranger qui, dans sa bêtise, a ôté deux vies (en espérant que ce ne soit pas trois, la maman étant encore entre la vie et la mort).

2. les piétons qui, comme tant d'autres, en grands suicidaires devant l'éternel, ont traversé sans même regarder, sans ralentir, malgré une visibilité réduite si tôt le matin, bande d'irréfléchis vilains pas beau.

L'important n'est-il pas, ce soir, la souffrance engendrée par un tel drame ?  Les vies brisées : des enfants, de la maman, qu'elle survive ou pas, du papa, des familles de chaque protagoniste, mais également de l'automobiliste, qui, à moins qu'il ne soit dénué de cœur, aura ces morts sur la conscience jusqu'à la sienne, de mort ?

Des vies brisées par des gens trop pressés, quels qu'ils soient.

Pour oublier tout ça, j'ai zappé sur La Une.  Pour y découvrir une émission sur la vieillesse, les hormones et traitements pour la combattre, les cellules qui vieillissent dès notre plus jeune âge, le cap de 30 ans fatidique pour les femmes. 

Déprimant.

Retour sur RTL TVI : Greys Anatomy.  Pas mieux.  Convulsions, dépressions, ablations et j'en passe.

Déprimant.

Je mets une cassette.  Pas mieux non plus.  Charlotte de Turckheim en kidnappeuse d'enfants.

Déprimant.

Je regarde par la fenêtre : il pleut toujours.

Déprimant.

Je vais me coucher.  En espérant que mes rêves soient plus doux que notre réalité.

Triste journée.



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