suivi de
Arrêts sur images de Jean-Philippe Aizier aux éditions des Silves.
J’ai longtemps, non pas été hermétique à la poésie, mais peut-être un peu fermée quand même car je crois qu’elle m’impressionnait beaucoup… Pour aimer la poésie j’ai besoin de la comprendre ou du moins d’être séduite par la juxtaposition des mots afin d’être entraînée dans un ailleurs tant visuel qu’émotionnel… J’avais peur de ne pas être à la hauteur de ce que le poète écrivait et donc de détruire en quelque sorte son travail. Cependant, depuis des années, lorsque je lis un roman je peux rester de longues minutes devant une phrase à la jolie tournure, aux mots si forts qu’ils laissent une partie de nous à la dérive… J’avais donc une prédisposition pour cette rencontre, il fallait juste qu’elle se fasse, et elle a eu lieu il y a de cela deux, trois ans… Et depuis je vais à petits pas vers elle... Je constate que je l’aime de plus en plus cette poésie. Je suis bien consciente que mon éducation en ce domaine reste complètement à faire mais au moins j’y suis prête. Aujourd’hui je découvre plutôt la poésie contemporaine car j’aime bien vivre avec mon temps et que je pense que beaucoup possèdent ce talent de nous offrir cette richesse des mots… Bon je ne sais pas trop si mon parcours poétique vous intéresse mais voilà, une nouvelle fois j’ai aimé un recueil de poésies, celui de Jean-Philippe Aizier…
Le recueil est rythmé par des souvenirs d’enfance, de bord de mer, d’impressions, d’images. C’est doux, apaisant. Il n’y a aucune ponctuation mais des espaces, comme une pause, entre les mots…
Un petit extrait :
« Son sourire me revient il y a bien longtemps cependant mais c’est ainsi il demeure aux angles de ma vie dans la perspective de mes nuits sans sommeil à l’ombre de mes doutes dans la lumière d’une mémoire où le temps s’évanouit »