Ce week end, nous sommes voir le soleil du sud de la France. Plage, fruits de mer, chaises longues, déjeuners en terrasse... autant vous dire que dimanche soir, on avait bien les boules de repartir à Paris. En arrivant à la gare un peu en avance, on a d'ailleurs eu l'impression d'avoir déjà un pied à Paris. Les gens faisaient la gueule, les escalators ne fonctionnaient pas et les sandwichs étaient secs et hors de prix (un jambon beurre à 5 euros ??? même pas une petite tranche de fromage avec ça !) Nous avons donc décidé de boycotter les bancs et les cafés de la gare et de partir se promener vers la place de la Comédie, qui se situe à deux pas. On a squatté les bancs de la place parmi les teuffeurs et leurs chiens et c'était vachement plus sympa que d'attendre à la gare avec cette ambiance parisienne. On a même mangé un sandwich du Quickbelge, chez qui je ne vais normalement jamais, ce qui a ajouté une touche exceptionnelle à cette escapade !
Bref, tout ça pour dire qu'on a finit par courir pour revenir à la gare parce qu'on n’avait pas vu l'heure passer. Malgré les craintes de mon copain de louper le train, j’ai insisté pour faire un stop à la librairie pour m’acheter un ou deux magazines pour passer le temps dans le train (je lis en ce moment La Femme du Vème de Douglas Kennedy et la fin part tellement en coui*le !! Après avoir dévoré les 300 premières pages, je lutte pour finir ce livre alors qu’il me reste 10 pages maintenant… c’est vous dire.)
Pressée par le temps, j’ai foncé vers les magazines féminins et j’ai pris le premier venu qui avait un gloss offert avec, parce que j’avais les lèvres gercées et je voulais faire ma belle tout simplement. Il y avait un papier plastique qui recouvrait le mag si bien que je n’ai pas vu ce que j’achetais exactement. Mais bon, les gros titres suffisaient pour que ce mag vaille le coup, du genre : « Dossier spécial cheveux : courts, longs, roux ou bruns, des coiffures, trucs et astuces pour chaque tête » ou encore « à quoi pense votre mec ? Comment parler son langage ? »
Bref, lorsque j’ai enlevé le plastique, j’ai découvert avec effroi que j’avais acheté JEUNE ET JOLIE !! (parce que c'est quand même là honte d'acheter ce mag à 29 ans... Déjà à 13 ans, c'était pas glorieux...)
J’ai alors immédiatement pensé à mon père : lorsque j’avais 12-14ans, il venait de temps en temps me chercher à la sortie du collège et on allait ensemble à la librairie pour regarder les journaux. Il attendait qu’on soit éloigné l’un de l’autre dans la librairie pour me lancer à travers la librairie, lorsqu’elle était pleine de collégiens en chien, prêts à se moquer de la première âme en peine venue « Sisiiiii, Je te prends JEUNE ET JOLIE ????!! » et il éclatait de rire après. Quel sadique ! (Bon j’avoue qu’après quelques coups de honte et de chaleur, j’ai appris à lui répondre en criant plus fort que lui « oui Papa, merci !! Et moi je te prends PlAYBOY, comme d’hab ?? » )
Et bien figurez-vous que ce magazine est super détendant et vachement plus trash qu’avant. Toutes les choses dont on ne parle plus lorsqu’on a près de 30 ans et qui pourtant sont bien encore là… Genre, comment parler le même langage que son mec ? Lui poser des questions détournées pour ne pas passer pour une grosse relou. Au lieu de lui dire « T’étais où hier soir, j’ai espéré que tu m’appelles » faut dire « As-tu passé une bonne soirée hier ? » (comme ça tu passes pour la fille détendue du slip et lui pour le gros con qui n’a pas appelé) C’est une bonne piqure de rappel je trouve. Il y a plein de choses qu’on sait qu’il faut faire mais qu’on oublie de faire.
J’ai adoré la rubrique « je me suis fait larguée par texto »… J’ai redécouvert les histoires des sales mecs qui « sortent avec toi juste pour coucher », les prises de tête de « rekonkettes » de mec qui ont « kitté » leur meuf… Et surtout les conseils des rédactrices de J&J. Depuis, mon rêve c’est de travailler chez J&J.