En bon métrosexuel que je suis, je prends grand soin de mon apparence et considère la salle de bain comme LA pièce
essentielle de mon cagibi appartement. Entre ma salle de bain et moi, c'est une longue histoire d'amour, de corps oint et de produits qui
sentent bon. Le matin, mes premières pensées (ou presque) vont vers elle; elle est mon ultime moment de calme et de félicité avant le paddock.
J'y passe un temps certain, à manipuler force flacons et vaporisateurs, à exercer l'art délicat du rasoir, de la tondeuse ou des ciseaux tel un savant fou dans son laboratoire secret.
J'expérimente.
Je teste.
J'invente.
Avec plus ou moins de bonheurs.
Mais là, depuis quelques jours, je doute. Et c'est terrible, le doute, quand il vous regarde droit dans les yeux à travers la buée d'un miroir.
Mon doute à moi est tout en poils. Il fleurit sur mes joues, gambade jusqu'à mon menton et vient mourir doucement au-dessus de ma pomme d'Adam.
Mon dilemme s'appelle "barbe" ou "bouc". Entre les deux mon coeur balance. Une chose est sûre, je n'aime pas être parfaitement glabre. J'ai dû trop écouter les Quatre Barbus quand j'étais môme.
J’ai de la barbe, t’as de la barbe, nous avons et vous avez de la barbe
nous sommes les barbus, les valeureux barbus
jamais blessés jamais vaincus,
poil au poil au poil au poil au menton
Vive la barbe ! Grâce à la barbe non jamais rien n’est perdu (vive les barbus)
Vive la barbe ! Grâce à la barbe le pays sera défendu (vive les barbus)
Plus de menton plus de visage glabre, il faut des boucs, des pièges et des mentons velus...
Bref. Je me suis dit qu'il était grand temps de faire comme les zautres blogs et de demander à mes lectrices éclairées - puisque j'ai la chance d'être lu par un nombre non négligeable de
gentes dames et damoiselles - de leur demander, donc, disais-je des demandes en mariage et des photos dénudées une opinion aussi
mesurée qu'objective.
Dois-je continuer à imiter le look pileux de Robert Downey Jr ?
Ou me diriger tranquillement vers la pratique et aventurière barbe de trois jours, à la Greg House ?
Ah, non, là ça ne va pas, il sourit. Disons plutôt comme ceci :
Ouâlâ.
Notez que je peux tout aussi bien passer à quelque chose de totalement nouveau pour moi, hein...
Ach, zezi z'est kand même gröss dilemme, nein ?
Suis pas sorti de l'auberge espagnole, mouâ...