Chers lecteurs,
M***** voulait juste vous dire merci, à tous. Mirabelle a commencé à discuter avec Victor au mois de juillet 2005, même si un archivage désordonné de ce blog vous dira le contraire.
A cette époque, M***** venait de s'inscrire en PE1, à l'IUFM, afin de préparer le Grand Méchant Concours. L'idée lui était venue de nulle part, un soir, d'imaginer Mirabelle, jeune
institutrice en devenir, discutant avec le grand écrivain Victor Hugo. Une belle aventure, dans laquelle M***** aura mis beaucoup d'elle-même, beaucoup d'espoir, beaucoup de rêves, mais aussi
de déception, de colère, de chagrins.
M***** aimait vous imaginer, quelque part, en France ou ailleurs, derrière vos écrans. Essayer de deviner vos visages, vos voix, les décors de vos vies... S'émerveiller à l'idée que vous
puissiez aimer ce qu'elle écrit, surtout. Se laisser surprendre par vos réactions, par vos coups de gueules, par vos interprétations diverses et variées, par vos silences, aussi. M*****
voulait vous remercier pour votre soutien, durant ces trois ans, pour avoir été là, à la suivre, à l'encourager dans les moments compliqués, à vous réjouir avec elle dans les instants de
grâce. Elle voulait vous dire aussi qu'elle continuerait à vous lire, les uns les
autres, à prendre de vos nouvelles, même silencieusement, comme elle l'a souvent fait.
M***** aimerait vous dire que c'est grâce à vous que durant trois belles années, elle ne s'est jamais lassée de Mirabelle et Victor. Elle aimerait
vous confier, aussi, si elle osait, que c'est justement parce que ces deux-là sont devenus comme un vieux couple, qui n'a plus besoin de se parler pour se comprendre, qu'elle a besoin de se
détacher d'eux. Que pour avancer, il faut parfois couper tous les liens avec ceux que l'on aime le plus, avec ceux qui nous connaissent le mieux. Changer de mode de
fonctionnement. Changer tout court, peut être, ou du moins un tout petit peu.
Elle vous dirait aussi, si elle vous avait en face d'elle, en chair et en os, qu'il
y avait du vrai et du faux dans tout ce qu'elle a pu écrire, qu'elle l'a souvent précisé, sans jamais chercher à rétablir la réalité de M*****. Parce que tout le charme de l'écriture,
justement, tout le bonheur des textes, c'est d'en faire ce que l'on veut en tant que lecteur. Et puis, au fond, la vérité... Est-ce bien utile ?
Elle voulait vous dire aussi, pour ceux à qui cela ferait plaisir, qu'elle ne
fermera pas ce blog. Parce qu'on ne sait jamais, il peut toujours y avoir quelques retardataires désireux de découvrir Mirabelle et Victor à la belle époque. Et puis, c'est vrai, M***** aime bien
l'idée qu'un long morceau de sa vie, à travers le personnage de Mirabelle, soit comme ça, offert, encore, sur la blogosphère. Elle se dit qu'elle reviendra peut être lire tout ça, un jour, ces
vieilles émotions presque oubliées. Qu'elle en sourira, sans doute, et que ça lui plaît bien.
Elle voudrait terminer en vous envoyant plein de baisers virtuels, en vous rappelant qu'elle écrira de nouvelles pages, ailleurs, autrement, et que si ça vous dit de les lire, eh bien,
normalement, vous savez ce qui vous reste à faire... Enfin, seulement si vous avez pris connaissance la conversation précédente, évidemment !
Merci à tous de m'avoir lue.