Résumé :Quelques jours avant son mariage, Julia reçoit un coup de fil du secrétaire particulier de son père. Comme elle l’avait
pressenti, Anthony Walsh – homme d’affaires brillant, mais père distant – ne pourra pas assister à la cérémonie.
Pour une fois, Julia reconnaît qu’il a
une excuse irréprochable. Il est mort.
Julia ne peut s’empêcher de voir là un dernier clin d’œil de son père, qui a toujours eu un don très particulier
pour disparaître soudainement et faire basculer le cours de sa vie. Le lendemain de l’enterrement, Julia découvre que son père lui réserve une autre
surprise. Sans doute le voyage le plus extraordinaire de sa vie… et peut-être pour eux l’occasion de se dire, enfin, toutes les choses qu’ils ne se sont pas dites.
Mon humble avis : Tout comme moi, il est partagé...
Comme j'ai perdu mon père assez jeune sans avoir le temps de régler certains conflits, je craignais de me plonger dans ce roman. J'avais peur qu'il soit douloureux à lire. Non, de ce côté là,
aucune tristesse dans ce livre !
Sans hésitation, j'ai trouvé ici ce que l'on cherche chez Levy. L'histoire est mignonne, parfois cocasse, même si improbable. Et selon la recette de Marc Levy, on nage dans un mélange
calculé de romantisme et de fantastique. J'ai revécu aussi avec émois un grand événement historique : la Chute du Mur de Berlin... C'était il n'y a pas si longtemps... Alors pourquoi
ne suis-je pas si enthousiaste que cela ? Les longueurs dans le recit ne doivent pas être étrangères à mes sentiments. J'ai l'impression que Levy veut s'américaniser à tout prix - donc
écrire des pavés d'au moins 400 pages ! Comme le sujet de "Toutes ces choses..." n'était pas inépuisable sous peine de se répéter, la seule solution était sans doute de rallonger les
phrases. Et le résultat est parfois d'une lourdeur pathétique. Exemple : "Viens, le bagagiste retient les portes de l'ascenseur et nous ne sommes pas les seuls à vouloir nous déplacer dans cet
hôtel". Cette phrase est tirée d'un dialogue on ne peut plus irréaliste car une personne sensée dirait sans doute : "Dépêche toi, le bagagiste nous attend. On est pas seul au monde.". Bref, les
exemples de ce type de lourdeurs sont pléthores. Et que dire des réparties cinglantes et systématiques des personnages qui ne font en rien avancer l'histoire (mais par contre, qu'est-ce
qu'elles l'allongent !) ? Ces réparties composent la moitié des dialogues et ne servent à rien, sauf à m'agacer.
Que ce passe-t-il ? Je garde pourtant un excellent souvenir des 5 premiers romans (et du 7ème) de Levy. Il utilise - et c'est bien connu - une recette efficace. Alors pourquoi un avis si
mitigé ? Une lassitude du style d'un auteur lu pour la huitième fois ? J'ai pourtant lu des dizaines d'Agatha Christie sans ressentir cela... Non, je crois juste que l'on évolue. Ce qui nous
captive à 30 ans peut nous laisser de marbre six ans plus tard. Nos goûts changent, même s'il s'agit de littérature ! Alors, plutôt que de critiquer Levy, je ne le lirai plus et
passerai à d'autres auteurs !