J’adore danser.
Dès que l’occasion se présente, mariage, boîte de nuit ou même au milieu du salon à la maison, je danse.
Je danse même sous la douche, mais ça noie un peu ma salle de bain et ça fait peur à Saucisse (Saucisse n'est jamais loin d'un endroit où l'eau coule).
Vraiment, j’adore danser.
Mais par contre, je danse comme un pied !
Ce week-end, à une soirée, alors que j’étais tiraillée entre mon élan naturel vers la piste et la retenue complexée du vilain petit canard au milieu du lac des cygnes, j’ai pris une grande décision : j’allais apprendre à danser.
Et tant qu’à faire, danser sur un rythme qui me plaît : la salsa.
Hier, c’était mon premier cours de salsa. Enfin, notre premier cours. Parce que j’ai réussi à entraîner mon chéri dans cette galère (oui je suis rusée et maligne comme le teckel à poil ras).
De cette première expérience, je tire trois conclusions :
- Prendre un cours de salsa n’ôte aucun complexe : imaginez-vous en train de vous déhancher à côté de la prof de danse (bombe latine, les reins cambrés au bon endroit et le feu dans le sang, ça va sans dire) : ce n’est plus dans la peau du vilain petit canard qui vous vous voyez, là, mais plutôt dans celle d’un insignifiant asticot souffreteux et épileptique.
- Pour une fille célibataire, s’inscrire à un cours de salsa pour rencontrer l’âme sœur s’avèrera être un très mauvais calcul : 75% des participants sont des filles. Et les trois quart de ces filles n'ont absolument rien du vilain petit canard. On serait même plutôt dans le trip belettes sous acides, vous voyez ? La grâce du cougar, l'élégance du papillon, l'appétit de la chatte en chaleur. Quant aux 25% de mecs, inutile de préciser que la grande majorité d’entres eux sont là juste parce qu'ils ont pigés le truc, et sont passablement mort-de-faim. Reste donc environ... un mec normal et potable. Le mien.
- D’où la terrible et ultime conclusion : pour une fille maquée, s'inscrire avec son mari à un cours de salsa n’était pas forcément la meilleure idée qui soit... La répartition des sexes étant ce qu’elle est, les cavaliers tournent, fatalement. Et regarder son mari danser collé-serré avec une bombasse déchaînée pendant que vous attendez sagement sur le bord de la piste est... comment dire... une expérience enrichissante. De celles qui vous font penser "là, j'aurais p'tet pas dû", avant de vous souvenir qu'en plus, vous avez payé, pour ça.