America ! America !

Publié le 29 octobre 2008 par Stella

Me revoici en Amérique ! Sept ans après mon dernier voyage, qui s’était déroulé en août 2001 (eh oui, avant le 11 septembre…), grâce auquel j’avais rencontré mon amie américaine , dont je vous ai déjà parlé. Cette fois-ci, j’entame un petit périple qui devrait s’achever, inch’Allah, à Chicago. Oui, suivez mon regard… Il y a de l’Obama dans l’air. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, laissez moi d’abord vous conter cette nouvelle rencontre avec ce grand pays démocratique qui exerce tant de fascination.

J’ai atterri il y a une paire d’heures à Philadelphie, en dépit des efforts du pilote d’Air France pour nous projeter tous dans un au-delà meilleur. Ah, nous sommes loin des artistes d’Aeroflot. Si si, j’ai bien dit “des artistes” : pour poser un Iliouchine plein à ras bord sur une piste gelée avec 3 grammes d’alcool dans le sang, il faut être un artiste, Môssieur ! Bref, baiser torride, donc, de notre avion avec la terre d’Amérique, sous un ciel bas de plafond, dans le vent et la pluie.

Le chauffeur de taxi était Haïtien et parfaitement francophone. Un clin d’oeil, certainement, de la Providence… Celle-là même qui m’a amenée jusqu’ici, parce que l’aventure n’était pas vraiment prévue au programme. Je devais plutôt être à la rédaction en train de boucler le journal et de préparer un Livre d’Or de 200 pages dont je connais à peine les tenants et les aboutissants : je ne sais même pas s’il verra un jour le jour.

Philadelphie. Des tours qui se dessinent au loin, des sommets pointus parsemés de néons qui me rappellent le Chrysler Building et New York, et voilà que le vieux frisson de la découverte me reprend. Un mélange de souvenirs émus, lorsque j’ai découvert pour la première fois la Grosse Pomme depuis l’autre côté du fleuve. Une vraie carte postale et une sensation que je n’oublierai jamais. L’impression de me retrouver à l’intérieur d’un livre maintes fois feuilleté, souvent rêvé, enfin atteint.

Au pied des immeubles, on se sent petit. Au 4ème étage, on se sent très haut. Le pouls de cette ville ne pulse pas aussi fort que celui de “l’autre” mais tout de même, on se sent en Amérique. Il y a des voitures partout, qui filent comme si elles étaient reliées à un rail invisible. Les échangeurs montent, descendent, c’est fluide, bien huilé, bien rodé. Dans un tel contexte, le feu rouge apparait comme une incongruité, le stop, comme venu d’un autre âge. Ici tout est plus grand : les grues sont plus hautes, les excavatrices plus voraces, les tas de ferrailles de chantiers plus menaçants. C’est la modernité, la croissance, la course vers… mais vers quoi, au fait ? Une affiche énorme vient de me dire de voter McCain parce que l’Amérique a besoin d’un VRAI leader. Ah bon ? Elle n’en avait pas ? C’est un peu inquiétant, comme message. Surtout pour l’étranger qui sort de l’aéroport.

La pub. Une invention des Américains, ne dirait-on pas ? Notre très “rive gauche” gare Montparnasse s’enorgueillit de ses pubs au néon, ici, la moindre annonce lumineuse a la taille d’un immeuble parisien. Let’s go Phillies… défile en pointillés, chacun grand comme une baie vitrée. Let’s go, allons-y. Je vous emmène avec moi dans mes pérégrinations. Alors à demain, pour de nouvelles aventures !