206° Atteintes à l'image du chef de l'état

Publié le 30 octobre 2008 par Jacques De Brethmas
 

.

Le mardi 6 février 2006, Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, écrivait à Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, une lettre de soutien destinée à être lue à l'audience du tribunal de Paris où l'hebdomadaire répondait des accusations formulées contre lui par les institutions musulmanes suite à la publication des caricatures de Mahomet.

Il y écrivait:

« Je préfère l'excès de caricatures à l'absence de caricature » .

Devenu président, le ministre de l'intérieur d'alors est aujourd'hui renvoyé à ses dossiers par le tribunal des référés de Paris dans une affaire de poupée vaudou qui l'épingle et qu'il épingle alors que les autres épinglés, Ségolène Royal entre autres, ont préféré laissé tomber, sans doute en vertu de la sage devise qui veut, qu'au jeu du plus con, il faut laisser gagner les autres.

Photo AFP

Les journalistes répètent avec délectation que « c'est la première fois qu'un président de la république français est débouté par la justice dans une affaire concernant son image.

Il faudrait encore qu'il ait une image...

Est-ce l'image d'un président ultralibéral qui a vilipendé toutes les mesures d'emploi assisté, éradiqué celles laissées en cours par son prédécesseur, pour finalement y recourir à nouveau lorsqu'il sent que le bon peuple s'apprête à sortir dans la rue?

Est-ce l'image du président d'un état laïque qui dit le 20 décembre 2007 dans son regrettable discours de Latran :

« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. »

La république laïque ne serait-elle donc pas pour lui porteuses d'espérance de paix et de fraternité?

Est-ce la sympathie quasi superstitieuse qu'il semble professer pour toutes les religions et fois diverses et variées -il reçoit les scientologues en grande pompe- qui le pousse à prendre au sérieux les malédictions vaudou?

La suite au prochain revirement... En attendant, monsieur Sarkozy a fait appel, et la justice aura à nouveau à se prononcer, audience attendue dans une petite semaine.

En France, l'offense au chef de l'état est régie par la loi par les articles 26, 36 et 37 de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881,, votée sous la III° République par le gouvernement de Jules Ferry.

Elle concerne également les chefs et représentants des pays étrangers. Toutefois, pour ces derniers, monsieur Perben ministre de la justice, a aligné la législation de la France sur les droit européen en supprimant les peines de prison afférentes et en maintenant seulement les peines d'amende, par son amendement du 15 juin 2000.

N'imaginons pas que cette loi de 1881 ne serve plus jamais ! :

http://www.infos-du-net.com/forum/260794-4-caricature-sarkozy-medias-sont-manipules

Le 10 octobre 2007, des étudiants qui, à la Rochelle, brandissaient l'affiche ci-contre, que l'on a pourtant vu sur tous les murs de Paris, dans de nombreuses manifs et sur des milliers de sites web ont été conduits au poste de police et poursuivis au titre de cette loi. Le reportage de France 3 qui parlait de cet événement, n'est jamais sorti du Poitou-Charente et a été effacé par dailymotion...

http://www.dailymotion.com/swf/6is0A0CncNHK0mJeu

Je ne suis pas arrivé à connaître le dénouement de cette affaire de la Rochelle. L'information reste ouverte...

En attendant, et même s'il ne faut pas confondre les insultes et les atteintes à l'image, le web fourmille et buzze d'affaires qui gagneraient à être connues:

http://gargamelo.canalblog.com/archives/2007/08/03/5800395.html

http://www.humanite.fr/2004-02-13_Societe_-Justice-Nique-ta-mere-un-mois-ferme

http://www.adicie.com/archives/150

http://www.betapolitique.fr/L-affaire-pauvre-con-ceux-qui-03133.html

Et j'en passe...

.