Les transports en commun, des kilomètres de conneries.

Prendre le bus à Bruxelles ne veut pas forcément dire prendre le bus. Ca ne se résume en tout cas jamais à ça.

Démonstration lors de mes premiers pas à la capitale (parce que deux mois plus tard, on marche encore dans un environnement imprévisible, méconnu):

Levée d'un bon pied en ce mercredi pourtant glacé du mois des coloquintes (à la une des paniers chez tous les bons fleuristes), je m'apprête à prendre l'ENGIN et qui plus est deux de ses portes en plein nez!

Machinalement, les gens descendent pour laisser entrer, mais à peine descendus et moi-même à peine rentrée, le chauffeur (dans l'histoire, je comprends seulement par la suite que cet as du volant était bien intentionné...) referme les portes sur mon petit dos et mes grands bras que je n'avais pourtant pas laissé traîner.

Il est tôt, je ne prends pas conscience assez rapidement que ce geste poursuit l'intention, je pense seulement que le bus prend la fâcheuse tendance de copier celui qu'on appelle métro.

Ma carte bien serrée dans ma main gelée, je m'avance pour la pointer mais l'as du volant ne m'en laissera pas le temps: "Vous descendez du bus s'il vous plaît Madame! Oui, vous descendez! Merci!"

Temps de réaction: nul. Avec tout ça, le froid a apparement gelé quelques neurones et anéanti l'adrénaline avec laquelle je me serais révoltée.

Je lui fais juste voir au loin que mon ticket de transport est prêt à être utilisé, mais il insiste.

Je descends donc du bus, comme j'y suis monté. La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard, mais avec un soupçon de frustration en plus.

Parce que la loi, c'est la loi pour les shérifs... Parce que le "pouvoir" c'est "la connerie" pour ces paumés.

JE SUIS MONTEE PAR LA PORTE ARRIERE! Horreur!malheur!

Et puisqu'on est censés tout savoir de la grande ville, je suis la pauvre conne qui attendit le bus suivant pour aller travailler.

La morale de cette histoire se terminerait-elle par "vive la STIB et la SNCB"?