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Photo Guy BourdinF. m’a gentiment donné une place pour le...

Publié le 30 octobre 2008 par Didier T.

Photo Guy Bourdin
F. m’a gentiment donné une place pour le dernier James Bond. Ca ne presse pas. J’aime bien James Bond, mais ça ne presse pas. J’irai samedi après-midi, peut-être.
Hier je suis allée voir Home d’Ursula Meier avec Isabelle Huppert et Olivier Gourmet.
C’est un film étrange, qui plairait à Uusulu j’en suis certaine, une sorte de fable contre la société moderne, ou plutôt l’histoire d’une famille qui s’y adapte pas très bien.
Au-delà de l’histoire, étrange mais réaliste, onirique juste ce qu’il faut, le traitement de la photo est magnifique. Les couleurs sont extrêmement chaleureuses et l’image est nette. On dirait des photographies de Guy Bourdin. 
On s’attache à tous les personnages de cette famille, très facilement, pourtant ils ne sont pas drôles, non, mais ils s’aiment et ils cherchent à faire face, ensemble, au détraquement de leur quotidien. J’ai même ressenti de l’affection pour le chat.
Oui, j’ai beaucoup aimé le traitement de la famille dans ce film. Pendant un temps, j’ai eu l’impression que la famille au cinéma cela ne serait plus que les quiproquos des familles recomposées ou des familles monoparentales ou pas de propos du tout, genre la famille c’est un truc de « beauf », mot qu’on utilise désormais à toutes les sauces, mais là la famille est classique, beauf si on veut, de prime abord, et puis, comme pour toutes les familles, en approchant, on en découvre les peurs et les folies. Et comme d’habitude, mention spéciale pour Isabelle Huppert, sur la façon dont elle défriche la définition de « Etre mère ». Une scène insolente et admirable avec le petit garçon qui tambourine à la porte « maman », « maman « , « maman », elle est derrière la porte, elle essaie de penser à autre chose, elle allume la radio, elle va à la fenêtre, elle l’ouvre en grand, le bruit des voitures plutôt que le reste.
Isabelle Huppert et Olivier Gourmet sont d’immenses acteurs de pouvoir, sans mot, avec leurs jeux respectifs, leur présence, nous faire ressentir, ces moments de peur, de violence et d’amour qui nous submergent, qu’on ne sait pas trop par quel bout prendre.
Et bien sûr, en toile de fond, il y a ce point de vue, cette thèse même, critique, sur la société de consommation… de voitures. Malin, étonnant, excellent.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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