Train de nuit

Publié le 30 octobre 2008 par Nathalie Seguenot
Train de nuit, minuit, ennui. Le balancement des roues bercent la monotonie. Tout est noir sous les étoiles. Wagon lumière bleue qui réveille. Respiration lente de bébé, gutturale chez l’homme, mes poings ne se ferment pas. Trois âmes sous les couvertures rayées. Les rêves s’évaporent en volutes serrées. Je ne dors pas. J’écoute. Le son des rails qui se tissent à mon inconscient. Déjà loin déjà près. Une autre. Ça bouge. Ça roule. Ça sang qui circule rouge. Je ne sais plus trop où qui pourquoi je suis. Au bout du voyage c’est l’Italie. Firenze. On est tous fatigués. Nuit blanche. Promiscuité. Pas le temps de songer. Partir sur les collines Toscane. Da Vinci veille sur mes musées imaginaires. Bientôt Chianti. Monts et verdure, aventure. Fermes de pierres et de couleurs. Terres de Sienne. Les ifs aux verts profonds bordent les arrêtes des courbes. Volupté. Découverte. Le soleil pointe son œil naufrage sur les montagnes de Florences. Encore quelques cliquetis et la gare nous accueille. Buongiorno. Nos rêves se confondent enfin à la réalité. Cappuccino et croissant sucré sur le dos. Ciao et à une prochaine fois. Cheveux noir de jais et accent qui chante. On rejoint la cambrousse. Perdus au beau milieu des oliviers et des vignes. Récolte du raisin, calme et sérénité.