Mes humeurs dans la Meuse

Publié le 31 octobre 2008 par Anaïs Valente

Une lasagne

Elle m'a dit, sur MSN, « j'ai mangé une lasagne hier ».  Puis elle a ajouté « elle était rance, elle courait toute seule, j'ai eu peur de pas la digérer ».

Mais j'ai retiendu que la première phrase « mangé une lasagne ».  Et j'ai commencé à fantasmer.  Une lasagne.  Farniente.  Ça fait un bail que je n'en ai plus mangé.  J'en ai tout d'un coup une énoooooooorme envie (comme disait ce bon vieux Grosquick du temps de son succès d'antan.)  Mais, drame, les magasins sont fermés.  Et je n'ai rien dans le frigo.  Pas même un semblant de sauce.  Pas même quelques crottes de gruyère.  Rien.  Nada.  Niente.

Alors je fantasme.

Tant et tant que je m'offre une illusion olfactive.  Vous connaissez ?  A force d'y penser, je sens l'odeur de la lasagne.  Je la sens parfaitement.  Comme si elle était au four, m'attendant.

Un mirage olfactif.  Ça vous est déjà arrivé, ce type de mirage ?  Moi souvent (et inutile de m'envoyer la cavalerie psychiatrique).  Olfactif ou acoustique.  J'ai souvent des mirages acoustiques chez moi : j'entends sonner le téléphone du bureau.  C'est dire si le travail, c'est mauvais pour la santé, et à fortiori la santé mentale.

Soit.  Revenons à nos pâtes.  Je ne pense plus qu'à ça.  Une lasagne.

Et puis je tchatte avec quelqu'un d'autre, qui me dit, sans soupçonner un seul instant les conséquences de ses paroles « je reviens, mes pâtes sont cuites ».  Aaaaaaaaah, c'est une malédiction.  Il semble que tout le monde mange des pâtes ce soir, sauf moi.

Le désespoir m'envahit.  Que faire ?  Me faire livrer des lasagnes ?  Trop tard.  Aller au night shop... Parano et couillonne comme je suis, vous n'y pensez pas, à une heure si tardive.  Seule solution : aller dormir.  Dormir pour oublier.  Pour oublier que j'ai faim et que je suis malheureuse comme une lasagne périmée. 

Demain, j'irai acheter des lasagnes.

Et une illu de Mahaut, une (merci Mahaut)