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Le doute m'habite

Publié le 02 novembre 2008 par Alainlaufenburger
Bo On est à J-3 d'un changement annoncé dans tous nos médias comme sûr et certain. Barrack Obama est donné vainqueur partout, par tous et déjà -même pas élu- stigmatisé super-héros sauveur du monde. Depuis plusieurs jours, quelque chose me dit que c'est trop pré-annoncé, trop beau ou trop évident. Ma mémoire, elle, me rappelle que c'était déjà évident en 2000, Al Gore serait élu. Idem en 2004, le bilan calamiteux de Bush sur sa politique étrangère, le condamnait à un retour au Texas. Reste que les nouvelles machines à voter en Floride n'ont pas démontré leur fiabilité. Reste que je ne crois pas à l'effet Bradley. Un truc me chiffonne : le très long spot de pub de 30 minutes acheté grâce au plus colossal budget jamais investi dans une campagne électorale (on attend l'analyse des profs de Science Po, y'a du benchmark à tirer pour nos prochaines présidentielles).  Barrack Obama s'y montre dans un  bureau, genre ovale, et parle de ce qu'il fera pour l'Amérique. Comme s'il avait déjà les clés. Tsst, ce genre d'anticipation frustre les électeurs, décourage les mous et démotive les "ready to go". Ou alors, comme le démontre le sondage du JDD, la différence entre l'opinion factuelle et rationnelle "voteriez-vous pour un candidat noir à la présidentielle ? donne 80% de oui" mais projetée à l'ensemble de la population cela donne "selon vous, un candidat noir aurait-il des chances d'être élu à la Présidence ?" donne 53% de non. Dans le marketing de ma jeunesse on appelait cela l'élément projectif dans les achats impliquants pour mesurer la véritable propension à l'achat au-delà du discours d'intention. Maintenant on dit, très connement, que "c'est de la com', donc peanuts". Bon, à ce stade, de deux choses l'une. Soit j'ai raison (oubliez ce blog). Soit j'ai tort (faites de même).

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