Cher Monsieur Gohu,
C’est très ironique, car hier, en postant ma note, je me suis dit « pourvu que l’auteur ne voit jamais cela ». Et je me suis rassurée en me disant, un, que mon blog n’avait de toute façon aucune audience, et deux, que l’auteur de cette phrase n’était peut-être pas français. J’avais tort, dont acte.
Tout d’abord, vous avez raison sur le fond, bien sûr : prendre une phrase isolée d’un texte dont on ignore tout est à la fois facile et assez malhonnête intellectuellement. On pourrait pratiquer le même exercice avec n’importe quel écrivain majeur, et aboutir à des conclusions similaires. J’ai utilisé ces quelques mots lus par hasard dans le métro comme un prétexte pour aborder un sujet qui me touche particulièrement : la question du style dans la littérature. De fait, je persiste et signe : lue telle quelle, cette phrase me paraît horrible. Dans le contexte que vous évoquez, elle n’a évidemment plus rien à voir, je vous l’accorde de bonne grâce. Cela dit, je ne suis pas certaine que tout le monde aurait reconnu un lièvre de Mars en lisant simplement « Birdie jaillit des bras de Peter ».
Par ailleurs, pour être honnête, j’ai trouvé votre réponse très drôle, y compris l’allusion, dont je ne comprends pas vraiment ce qu’elle vient faire ici, à M. Dassault et à son élection à l’Académie française. En fait, je la trouve si drôle que je me dis qu’elle ne peut être qu’une plaisanterie. Si je me trompe, j’en suis navrée, tout comme je suis navrée de vous avoir blessé. Si j’ai raison, hé bien, un seul mot s’impose : bravo pour votre ironie. Je souhaite moi aussi voir évoluer la qualité de mon regard critique ; par contre, je me dois de protester contre le terme de diatribe que vous employez : ce n’était pas l’esprit de ma note. Il faudra à l’avenir que je soupèse davantage les mots utilisés.
Bien à vous.