L’art de ne rien dire

Publié le 04 novembre 2008 par Dalyna

Il y a des interviews comme ça, où, à peine a-t-on fini de les lire, on se demande déjà ce qu’on a lu. Ce n’est pas qu’on ne comprend pas le français hein… Mais ce qu’on a lu est présenté sous une forme de patois international que tout le monde ne maîtrise pas : l’art de parler pour ne rien dire.

Et dans ce domaine, Laurence Ferrari est une pro. J’en ai lu une belle ce matin dans Métro. En plus d’énoncer des banalités, elle se lance carrément dans une sémantique des plus étranges.

Postraciale, color blind… Yeah, Peace and love man. Et demain, si Obama est élu, la Terre deviendra havre de paix. On sera color blind. Trop fort l’expression.

C’est marrant quand on veut se lancer dans une analyse, sans en avoir les moyens, ou alors lorsque l’on est trop muselé pour pouvoir le faire. Cela donne l’emploi de termes qui ne veulent rien dire, et des pronostics « jetables » à dormir debout (qui s’en souviendra dans 6 mois ?). Ainsi, si l’élection d’un président américain noir m’enthousiasme, il me semble un peu prétentieux à l’heure actuelle de dire quelles en seront les incidences directes, et encore moins de décréter le début d’une ère nouvelle. En fac d’Histoire, mes profs m’ont toujours répété que l’on n’écrit pas l’Histoire au moment où on la vit. Mais si Laurence Ferrari, historienne de renom, se sent habilitée à le faire… What can I Say.

Wahou. Obama représente la nouveauté, et Mc Cain est un candidat plus traditionnel… Quelle analyse !

LOL

(Un peu vexée là quand même…) 20 ans, 20 ans… Vis ma vie, 7 à 8… Y’a plus journalistique quand même.

Bonjour ? BONJOUR ! Bonjour… Boooonjour !

Comme mon blog s’intitule quand même « La revue de Presse », je conclurai par cet extrait d’article de VSD sur le salaire des animateurs. Ca se passe de commentaires…