Magazine Journal intime

S'envoler pour mieux atterrir

Publié le 04 novembre 2008 par Aratta
J'aime beaucoup prendre l'avion. A chaque fois que je m'envole, c'est souvent pour retrouver ceux que j'aime, revenir en famille, ou bien partir en vacances.
J'aime aussi être en avance pour prendre un vol. Toujours cette peur de louper un avion, de se perdre dans les immenses aéroports. Je profite alors de la tranquillité des salles d'embarquements, plutôt silencieuses, un café à la main, lisant un livre ou bien écoutant de la musique tout en observant cette fourmilière.
Jeudi dernier j'étais donc en avance, admirant le ballet des avions quittant le tarmac. Un aéroport de nuit a beaucoup plus de charmes, toutes ces petites lumières pareilles à un collier de perles courant sur la chaussée...
J'adore décoller de nuit: jamais je n'ai eu vraiment peur de l'avion, du décollage. Sans doute un peu au début, à cause de l'inconnu, du vide.... mais maintenant je profite de cette petite bouffée d'adrénaline, lorsque, l'avion ,toujours au sol, s'immobilise avant de faire vrombir les moteurs et de partir en trombe. Ce petit moment ou il s'incline, s'appuyant de toute l'envergure de ses ailes sur une route imaginaire dans le ciel, ou le train ne touche plus le sol. Cette fugace impression de flottement, puis cette montée vers le ciel, la gravité nous plaquant contre le dossier de notre chaise. La nuit, pendant le décollage, l'impression de survoler un champ lumineux se fait sentir. L'impression de devenir un satellite d'observation chargé des photos nocturnes sur la répartition de l'urbanisation en Europe.
Ensuite, à force de monter et de côtoyer les nuages, la seule couleur à travers les hublots est partagée entre le noir d'encre, le bleu nuit et le gris des nuages piégés dans la lumière émanant de l'avion. Calme, reposant.
Paris - Munich est un vol court: à peine le temps de se perdre parmi l'immensité noire bleutée, qu'il faut déjà redescendre sur terre et abandonner les nuages. La plongée vers Paris est tout aussi lumineuse et envoutante: je n'ai pas le temps de comprendre que l'on atterri, que déjà la secousse du train sur la piste se fait sentir.

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog