Parce que Sarko, même plus gauche que la gauche, c’est pas pareil. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu discours aussi passionnant. Comparez avec le laïus de Dakar, merci Henri. De mémoire, en fait, c’était la première fois. Ben non, je n’ai pas connu Martin Luther King, Pour la première fois, j’ai vu un homme politique qui n’a jamais regardé son texte, et qui croyait en ce qu’il disait. Parce qu’Obama, comme Jackie Chan, il fait lui-même ses cascades. Simple, fort, et pas juste des beaux mots. Il l’a dit, “je ne suis pas un messie, il va falloir que vous travaillez avec moi”. Et en voyant la foule rassemblée devant lui, on se dit que les Américains y croient aussi. Et putain, si tous ces mecs qu’on a considéré comme des veaux, qu’on a blamé pour la réélection Bush, y croient, alors nous aussi. Bobby et Martin Luther King réunis dans un meme corps. Quiconque ayant lu Ellroy partagerait avec moi une certaine appréhension. Mais ces deux là ne sont pas morts pour rien, car les avancées sociales qu’ils supportaient ont été réalisées. Mais pour le moment, Obama n’a pas été menacé. Derrière sa vitre blindée, rien n’est arrivé.
Que peut faire un Obama vivant ? Sans doute plus qu’un King mort, surtout avec tout un peuple qui veut avancer derrière lui. Il faudra bien profiter de sa période de grâce. L’Amérique peut changer et beaucoup plus vite que nous. C’est la leçon qu’on doit retenir. Quand on veut, on peut. Ils l’ont voulu, ils vont pouvoir. Obama souhaite que l’Amérique s’impose par ses idées, pas par sa force. C’est un pas énorme, un changement d’état d’esprit historique. Et c’est arrivé avec le candidat qui a dépensé le plus d’argent pour sa campagne, le capitalisme pris à son propre jeu. Désolé, Monsieur Gil Scott Heron, (jeune black camé en prison, yes we can change), mais ptet bien que “The Revolution has just been televised”.