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Suite à la réflexion lancée par le Modérateur sur l'emplo...

Publié le 05 novembre 2008 par Aratta
Suite à la réflexion lancée par le Modérateur sur l'emploi au féminin, je me permets d'apporter ma pierre à l'édifice!
Je fais actuellement un Master en Techniques de Production et d'Information. C'est un peu déroutant pour ceux qui me connaissaient au collège et au lycée: en effet ma grande passion était la biologie (à côté du dessin). Pas que j'aie toujours brillé dans cette matière, non, juste qu'elle m'attirait plus que les autres.
Après mon bac, j'ai eu du mal à m'orienter, et j'ai choisi de privilégier une formation franco-allemande. Je n'avais pas vu que l'option de cette filière était déterminée dès le départ, et pensait, comme pour la flière généraliste, pouvoir choisir mon option en quatrième année. Je faisais en effet les yeux doux à l'option "Ingénierie Biologique et Médicale", qui venait d'ouvrir ses portes.
Quatre ans après, je me dis que j'aurais du lire plus précisément le descriptif de la filière, au lieu de dire "oui" juste à la mention "deux années en allemagne plus double diplôme".
Je ne le regrette pas tellement, la formation me plait dans le sens ou je suis à l'aise du côté de l'aspect franco-allemand. Je me suis quand même trompée de secteur, et je me demande ou tout cela va me mener.
Je passe d'un domaine plutôt féminin en terme d'emploi (secteur biologie/chimie/médical) à un secteur essentiellement masculin: la production. Ce n'est pas un domaine très attirant pour les femmes: chaines de production, robots, charges lourdes, bruit. Certaines y sont à l'aise, ce qui est sûr c'est qu'en tant que femme il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds. Faire ses preuves. Montrer que l'on est capable de la même chose qu'un homme, et même en faire plus pour un petit bout de reconnaissance.
Je n'ai jamais été attirée par tout ça: je n'avais jamais vu de chaine de production, n'avais jamais éprouvé le besoin de savoir comment les produits que j'utilise au jour le jour sont fabriqués. Les robots? Oui c'est fun de les programmer, c'est vrai. La mécanique... ne m'en parlez pas. Et je n'ai pas non plus cette perpétuelle envie combative de faire mes preuves et montrer ce que je vaux dans ce secteur.
En fait, je crois que je vais continuer dans la recherche, plutôt. Ce domaine n'est pas plus féminin que la production, un chercheur femme aura toujours du mal à être crédible face à un homologue masculin, à moins d'une découverte révolutionnaire elle aura moins de crédits (entendez "sous"). Mais au moins c'est un domaine ou je me sens à l'aise, même si les mentalités sont un peu vieux jeu et machistes: faudra juste que je m'adapte un peu plus au moule. En contrepartie, je pourrais mener mes recherches au calme, décidant moi même de leur direction (dans la mesure de mon champ d'action, qui s'agrandira en fonction de mon expérience), défendre mes idées.
Et au moins, je sais que la recherche me passionne depuis toute petite: j'ai toujours trouvé assez féminin cette curiosité dévorante, cette démarche de chercher, trouver, décortiquer les mécanismes, voir ce qui se passe dans l'infiniment petit ou bien l'infiniment grand.

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