Magazine Journal intime

Archie

Publié le 06 novembre 2008 par Lephauste

C'est ça, nous tout ce que l'on veut c'est qu'on nous berce avec douceur : Dodo l'enfant do, l'enfant dormira bientôt ! L'enfant do il a bon dos ! Nous voudrions bien souscrire encore un peu, donner du suffrage comme à Arcole et puis ne pas nous réveiller le 18 Brumaire dans les brumes acides du triumvirat car vous l'aurez remarqué c'est fou ce qu'ils furent glorieux ces rois, ces empereurs, ces chefs, ces maréchaux, ces mercenaires de la cause banqueroutière, dont on nous conte pis que merveilles et monts, dieux et déesses, rolls et Rolex TM, bicornes et tiares et mitres et gilets pare-balles dans le trou de la foirure. C'est fou ce qu'ils fuirent. Et nous, tout ce que l'on veut c'est que l'on nous berce, nous verse doucement au creux des hymnes, des oreilles cassantes comme du cristal que trop de toast's finissent par briser. C'est ça ! Nous tout ce l'on aimerait pouvoir vouloir encore un peu c'est qu'on cesse un instant de nous les briser au dessus des coupes renversées qui font notre lie : La la l'enfant lyre, l'enfant lyre n'apprécie pas,  qu'on le prenne pour une tire-lire.

Ah dites donc ! Ce que vous êtes causant ! Tout à l'heure l'employé du gaz est passé avec sa clé anglaise et un arriéré de facture que soit disant je n'aurai pas honoré. Pourtant ce qui est féminin, j'ai tendance à tenter d'honorer ! que je lui répond, sur le pas de la porte. Il insiste, il me montre la photo de ses enfants retenus en otages au Kosovo démocratique, il faut que je paie sinon on va les lui découper en morceaux pour nourrir son petit neveu qui est étudiant à Bagdad. Je m'attendris, je cède presque mais voilà que me vient une idée. AH ! Une idée. Je traîne le malheureux jusqu'à l'ordi-mateur et je lui ouvre en pleine face hagardeuse, la page, les commentaires que vous venez ficher là, en guise de s'là va ? S'là va tetoi ! Il lit, il parcourt, il part en quenouille et fond sur le linoléum : Ah mais non, fallait me dire ! Monsieur fait des vers, même monsieur est un peu lu et il se vante ! Ah mais c'est que monsieur monsieur... Et il repart et moi, non et cela me fait penser que de notre histoire me reste une clef anglaise, qu'elle veux pas d'enfants et que ça la laisse rêveuse tout ce que vous et moi on se dit à par nous, sans passer par la langue de Tatcher ni verser notre écot de matière grise à la City of "For God we Print !".

Mais Archie alors ? Le voici :

Moi j'aime l'Anarchie, le hachis, la monarchie, les pâtes riches, Saint Malachie, la hiérarchie et puis j'aime aussi mon pote Archie qui est porte-flingue dans les alentours de l'oligarchie. Tous ces gens, ces braves gens, ce charivari précieux d'invisibles saigneurs. Ces ceusse pour qui le pouvoir n'est pas truc à mettre à la portée de toutes les voix. C'est grand ! Faut leur faire une protection contre nos avidités. Faut les protéger car au bulbe comme au rachis c'est de la semence de rassis. Un pur genre de types tout à fait sympathiques qu'Archie voussoie, le regard vissé sous la visière, car lui aussi, mon pote Archie, il aime la Valachie, tout ce qui en chie de la hiérarchie, rêve le soir d'Anarchie, de pâtes riches, d'en être de l'oligarchie et de se taper des petits rassis sur le poil des avachis!


Retour à La Une de Logo Paperblog