Pour le consommateur d’art que je suis, l’opportunité d’un (trop) court passage à Paris est synonyme de visites-éclair de galeries et balades accélérées dans les expos, une fois expédiées les obligations professionnelles. Coup de bol le dimanche 26 octobre, il y avait encore la FIAC au Grand Palais. Et ce qu’il y a d’extraordinaire dans un événement tel que la FIAC, c’est justement que les spectateurs qui ont un avion à prendre ( c’était mon cas), peuvent enfiler 200 galeries avec un seul ticket de métro.
Ce qu’il y a de moins excitant par contre, c’est que visiter une expo pareille, située à deux pas des Champs-Elysées, un dimanche après-midi (et qui plus est le jour de clôture), exige une infinie patience et une maîtrise de soi, vertus qui, hélas, m’abandonnent totalement dès que je passe les tourniquets du hall d’arrivée de Roissy CDG.
Dans mon cas (c’est-à-dire dans l’état de stupeur qui m’envahit au moment où, parvenu en nage en haut des marches de la sortie de métro Clémenceau, je découvrais les 400 mètres d’une file d’attente reliant les pavés des Champs au guichet du Grand Palais), il n’y avait que deux alternatives au renoncement: soit me glisser dans la foule en tentant de grignoter les positions des quelques centaines de personnes poireautant docilement dans la queue depuis deux bonnes heures, soit me résigner à l’attente en m’armant du “Sarko en Afrique”, dernier pamphlet du duo Glaser et Smith sur les survivances de la Françafrique, disponible depuis peu en librairie.
NJ