Magazine Journal intime

La délivrance un texte de Fatma dite Arabicca

Publié le 10 novembre 2008 par Khanouf

Allé je vais faire comme tout le monde et demander ton retour. Je sais bien que téméraire comme toi, tu ne te caches pas, solide comme toi, t’es pas dans un coin obscure occupée à soigner des blessures qui n’existent pas, intelligente comme tu es, t’es surement entrain de lire, écrire et t’en foutre comme d’une guigne de ces imbéciles emmerdeurs ayant crus t’atteindre et t’agresser par des commentaires émis sous l’anonymat.

En souvenir de tes belles tirades je réédite cette tentative de te traduire de l’arabe au français :

La délivrance un texte de Fatma dite Arabicca

Il lui était impératif de se délivrer de ces débris de mémoire…Mais elle ne trouva pas le moyen…

Peut être écrit-elle selon des singuliers usages, célébrant son désordre intime et se réfugiant  derrière ces virgules et ces points de suspension…

Croyait-il tout comprendre celui qui la lisait ??

Comment ??

Elle même n’arrivait pas à défaire son désordre interne…

Ainsi l’écriture n’est pas délivrance…Elle est une forme littéraire normalisée offrant une certaine légitimité au désordre…

Nous écrivons afin de nous vider, et sans nous douter de rien, nous nous remplissons avec des choses plus amères, plus féroces…

Nous écrivons afin de réussir à respirer un air dépourvu de dioxyde des lieux, des appellations, des gestes, des pseudos et personnes nous pourchassons dans les noirceurs de la solitude…

Nous écrivons afin de parvenir…Mais nous faisons que nous éloigner…

Comme nous gardons espoir de pouvoir raccourcir les immenses distances nous séparant de cette entité, étendue comme un désert aride à l’intérieur de nous même…

Nous essayons donc…Nous nous dérobons à nous même…Nous n’appelons pas les choses par leur vrai nom…Par ce que c’est vain…Ou nous semble t-il ainsi…

Et au lieu de se rapprocher…Les chemins s’entremêlent et se transforment dans une ombre lilliputienne et chétive…Nous nous transformons en des doublons très étranges…

J’ai jeté un regard sur l’écriture et lui a demandé de me libérer…

Non pas de la mémoire, je suis une femme ne concédant pas l’oublis…Ma mémoire est incandescente…Il est illusoire de prendre l’écriture pour une recette pour l’oublis…Seulement avec l’écriture nous s’approprions la volonté de piocher dans la mémoire, la déblayer et la dépoussiérer de toute trace du passage dans un instant de désir éphémère à un corps donné…Ou bien le moment de notre embrasement par la tristesse…Ou encore…

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