Dans ce pays où le mistral dessèche la terre
Et soulève dans les rues la grise poussière
Quand le chant des cigales s'est enfin tu
Que la pluie sur le sol s'est abattue
Que l'automne apporte son ciel blanc
Comme la brume qui s'attarde sans élan
Quelques nuages alourdissent l'horizon
Je laisse derrière moi la maison
Pour prendre ce petit chemin grimpant
Sur la colline où l'été desséchant
A depuis des mois tué l'herbe du printemps
Les feuilles aux couleurs gourmandes
En taches isolées ou en guirlandes
Se fondent dans le vert paysage
Et forment un joli gribouillage.