Magazine Journal intime

haili hailo je retourne au boulot

Publié le 13 août 2008 par Mellebille

Et pourquoi je n'irais pas à New-YorkNew-York je vous prie bien?

brooklyn
Jamais je n'aurais crû ça possible, même si c'était prévu. Malgré tout, par acquit de conscience, j'ai tenu à obtenir l'aval de la faculté. "hello Django!" ai-je joyeusement apostrophé mon mécanicien en chef, avec tout le respect dû à son rang. "Hello Django!" m'a-t-il répondu (nous affectionnons tous deux les Django. Et même s'il ne s'agit pas des mêmes (lui opère en écoutant du Django Reinhardt, et j'apprécie les facéties vulgaires de Django Edwards. Chacun son truc, Dieu reconnaîtra les siens), cette affection partagée pour des prénoms improbables crée d'indéfectibles liens).

Certes, je suis encore un peu bancale, les secrets de la tour de Pise n'en sont plus pour moi. Des secrets. Certes, la température à New-York New-York au mois d'Août frôle le magma central, mais la climatisation n'est pas faîtes pour les pétoncles, et regarde un peu comme je te chaloupe du taxi à l'hôtel sans passer par la case trottoir (ah bon? La climatisation est faîtes pour les pétoncles? Bigre.). Et comme je te traverse Brooklyn en palanquin, avec des Nubiens tous nus pour m'éventer. Regarde, et apprends, jeune padawan.

Après un petit round d'observation au cours duquel il m'a palpée de haut en bas, provoquant ainsi de délicieux frissons (TOUT me paraît délicieux depuis quelques jours, même un doigt coincé dans un casse-noisettes, c'est étrange), Django a dit: "oui, allez-y Django, ça va vous faire du bien. Allez vas-y go go go vas-y melle Bille et rapporte moi une salade de la ferme communautaire Added Value de Brooklyn pendant que tu y es, et une petite poche à bonbon de Coney Island si ça n'est pas trop te demander Django melle Bille allez. D'avance merci, bien cordialement, Django".

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Aussi bien mon sang n'a-t-il fait qu'un tour, tu penses. "Avec un immense Volontiers" ai-je humblement répondu en courbant l'échine, limite obséquieuse. Mais c'est à cause de la cicatrice, en fait.

Quoi qu'il en soit, je n'ai plus un zloti en poche, il faut que je me remette au boulot.

Et je viens de faire l'acquisition d'une superbe gaine à boudins, le genre à tenir une nappe gazeuse droite. Ce qui n'est pas très sensuel, j'en conviens, mais personne ne m'a demandé de traverser Central Park en culotte, que je sache. Ni en sauts périlleux arrières d'ailleurs (autant que vous le sachiez, je refuserais, si d'aventure. Non pas que je veuille systématiquement bouder un bon moment, certes non, mais voyez-vous, j'ai fais une promesse. Il y a très longtemps, je me suis

derrick
engagée à ne jamais traverser Central Park en sauts périlleux arrières. Si je devais me parjurer, l'équilibre du cosmos en serait rompu, et nous sombrerions tous dans le grand oubli chaotique, et néanmoins primordial. Sachez le. Sans sandwiches. Alors non, je ne traverserai pas central park en sauts périlleux arrières, malgré ma sémillante gaine à boudins, il faut que vous le sachiez. Et si vous voulez, je conjugue encore une fois le verbe savoir. Sachiez.).

Je pars donc à New-York New-York demain, pour une semaine. Ce qui me parait complètement surréaliste.

Mais c'est la Loi.

Sachiez.

Sacha Pitoeff.

Satchmo.

Sache à vin (du verbe course en sacher).


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