Un nouveau lundi.
Je l’accueille avec un beau rhume.
Le corps affaibli, les yeux égarés.
Un sourire triste.
Mais noooon, je ne suis pas triste (bon je mentirais si je ne disais pas un peu).
Ça se voit tellement sur mon visage avec une telle évidence.
C’est si dur cacher, autant l’accepter.
Je regarde à travers la fenêtre.
Je cherche à absorber les rayons du soleil.
Les rayons qui s’infiltrent timidement.
Ça m’a toujours baumé l’esprit, le soleil.
Le mouchoir est devenu mon accessoire incontournable.
Pas la peine d’essayer de se maquiller.
Tout part tout de suite.
Avec le premier éternuement.
Les yeux picotent, et puis les larmes jaillissent.
Mais pourquoi tu pleures, pourquoi t’as une drôle de voix.
Tu dormais ou bien tu t’es engueulé avec quelqu’un.
Nooooon, ni l’un ni l’autre, je suis ENRHUMEE.
Basta cette remarque pour me mettre en rage.
Mais ma rage dure quelques secondes.
Le temps que le rouge monté aux joues s’affadit.
Et les muscles du visage se relâchent.
Le nez lui demeure rouge.