Politique

Publié le 14 novembre 2008 par Didier T.
En 2007 aux élections présidentielles, au premier tour, j’ai voté pour François Bayrou. Au second tour, je me suis abstenue. Je ne regrette rien. 
Mon problème avec Ségolène Royal, c’était l’absence criante de programme économique clair.
Sa volonté de se rapprocher du Modem me semble aujourd’hui intéressante. Bien sûr, ce n’est pas dénué de stratégie (le modem a pesé lourd, en nombre de voix, aux présidentielles) mais c’est peut-être aussi qu’elle est capable de dire que l’économie et le commerce, ce n’est pas son point fort. Beaucoup fustigent ses hésitations. Je comprends que cela puisse être agaçant mais on peut aussi voir cela comme l’attitude de quelqu’un qui s’interroge sur « si je ne suis pas celle qu’il faut pour diriger, peut-être est-il préférable que je laisse x, y ou z…rassembler ». Je la crois sincère, bizarrement, sur sa capacité à faire émerger de nouvelles personnes, à laisser sa place à d’autres s’il semble qu’un autre soit plus apte à faire passer ses idéaux. Qualité qui manque cruellement autour d’elle.
On sait ce soir qu’elle est candidate à la tête du Parti Socialiste mais elle aurait pu laisser sa place. Je crois que son équipe lui a dit que son avance était tellement minime qu’elle la doit à elle-même, à son nom, et que les militants qui ont voté pour ELLE seraient probablement déçus (et ne revoteraient pas pour sa motion) si elle laissait le siège à un proche, même un jeune.
Delanoë, lui, ne cède sa place à personne. Exit les soutiens à Hamon ou à Aubry. Ce n’est pourtant pas faute de conciliabules pathétiques. Se retrouver tous les trois pour faire un front « tout sauf Ségolène » qui ne veut pas dire son nom, c’est vraiment minable. Delanoë ne plaît pas, c’est ainsi . Il s’y croit parce qu’il est maire de Paris (il doit son premier mandat au désir d’alternance et à la gestion contestée du RPR) et son second mandat à Sarkozy (qui a refusé que l’UMP aligne un candidat solide). Rien à voir avec une réelle popularité. Tout le monde sait très bien que s’il veut le PS, c’est pour pouvoir se présenter en 2012, or il a le charisme d’une belle moule, belle mais moule quand même.
Hamon. J’aime assez son discours et son énergie. Mais à fricoter avec Aubry et Delanoë (ce dernier lui revalant cela en le laissant tomber in fine), il se discrédite. Mauvais choix stratégique. Il ne voulait pas rejoindre Ségolène du fait de sa volonté d’alliance avec le modem, très bien, mais il pouvait se maintenir seul ou renoncer, il n’était pas obligé d’aller se frotter aux éléphants.
Aubry. Je n’ai pas d’avis. Je ne la situe pas. 
Le parti socialiste donne tout de même une bien piètre image de la politique. Son slogan semble être désormais « J’exige un siège, et j’ai dit, doré ! ». Un candidat à la présidentielle doit malgré tout avoir, outre le désir d’y aller, des idées (au moins une, forte, capable de faire rêver et de fédérer). Là, c’est le néant ou presque. La seule qui semble tracer une route, pour moi, c’est Ségolène Royal. Mais la haine des autres autour d’elle, leur bêtise, leur ambition absconne, tracent la voie de la droite pour 2012. Et gageons que Sarkozy saura trouver dans son bilan des voies de communication fortes.
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