Passagèreté

Il y a des mots qui sonnent joliment à l’oreille, des mots qui attirent notre regard et qu’on se met à aimer plus que les autres.

Il y a des mots, pas forcément doux, pas forcément jolis ni tendres, qui viennent pourtant titiller notre petite corde sensible, qui nous émeuvent ou nous replongent soudain dans notre grande boite à souvenirs…

Il y a des mots qui nous plaisent simplement par leur sonorité, leur légèreté ou parce qu’on leur trouve un charme exquis.

Des mots qui nous transportent…

Aujourd’hui, mes yeux se sont arrêtés sur “Passagèreté”. Un mot que je n’avais jamais entendu ni lu jusque là qui m’évoque l’idée d’un bonheur éphémère et fragile.

Denis Grozdanovitch, auteur du Petit Traité de Désinvolture et de Rêveur et Nageurs (Points) a dit que ce mot ancien trouvé dans le Littré lui rappelait : “les merveilleux nuages, les plus beaux reflets dans les miroirs, les balles échangées d’une raquette à l’autre, les rencontres amoureuses (…), les extases d’enfance, nos amitiés et la plupart de ces choses, dont, à l’instar de la vie elle-même, nous ne ressentons probablement la beauté qu’en raison de leur évanescence…”