Didyme
Un très grand nombre de tous ceux et de toutes celles qui arrivèrent à la
perfection dans l’Eglise des Alexandrins sont dignes de la terre des doux.
Parmi eux, il y a Didyme l’écrivain. Il finit ses jours à quatre-vingt-cinq
ans. Il était aveugle, ayant perdu la vue à quatre ans, et n’avait pas étudié
d’écrits ni fréquenté de maîtres. Par contre, il avait puissant maître selon la
nature, sa propre conscience. Il était orné d’une telle grâce de science que,
d’après ce qu’on raconte, s’accomplit sur lui ce qui est écrit : Le
Seigneur rend savants les aveugles. En effet, il interpréta mot à mot
l’Ancien et le Nouveau Testament. Et il s’appliqua tellement aux doctrines,
exposant avec finesse et solidité son commentaire sur elles, qu’il surpasse en
science tous les anciens.
évêque Pallade :
vies
d'ascètes et de Pères du désert