Habiter aujourd’hui

A la faveur de la préparation d’un grand débat sur le logement qui aura lieu les 4 et 5 décembre à la communauté urbaine, Gérard Caudron, maire de Villeneuve d’Ascq, vice-président en charge du dossier, nous a livré quelques chiffres qui me paraissent bien camper le paysage.

Au sein des 85 communes de la métropole (1,1 million d’habitants), le nombre de demandes de logements non satisfaites s’élève aujourd’hui à près de 40 000 !

Pour répondre à cette carence, il se construit bon an mal an 3500 logements “sociaux”. La présidente Martine Aubry veut répondre à ce défi et faire monter ce chiffre à 6000 mises en chantier annuelles.

Ces chiffres sont la marque de notre époque. Pour de multiples raisons, les métropoles régionales sont des pôles de peuplement attractif, au détriment des zones rurales qui parviennent plus difficilement à créer et à conserver de nouveaux emplois. La fragilité de la situation de l’emploi contribue aussi à ce que de nombreux travailleurs privilégient des solutions d’habitat plus précaires, pour répondre à la mobilité de leur situation professionnelle. Enfin, la vulnérabilité de la structure familiale est un facteur de la crise du logement dans notre pays. La multiplication des foyers mono-parentaux, les séparations de couples ont des conséquences sur notre mode de vie, et donc notre résidence.

A plusieurs reprises dans ce blog, j’ai déjà insisté sur la nécessité que nous avons, dans notre commune, à améliorer notre offre de logement locatif, faute de quoi nous risquerions de perdre les jeunes cherchant à s’installer, mais aussi les personnes âgées à la recherche d’un foyer correspondant à leur degré de mobilité.

A Templemars, comme dans TOUTES les communes de la métropole, nous avons le devoir de construire des logements locatifs sociaux, en respectant à l’évidence le cadre de vie que nous chérissons, mais en répondant à des exigences qui dépassent largement le seul cadre de la commune.

C’est le défi de la ville du XXIe siècle.

A ce propos, nous avons appris qu’aujourd’hui, à Lille, 450 personnes dorment dehors…