Magazine Journal intime

MôôÔÔôGer !

Publié le 19 novembre 2008 par Lephauste

Ce pendant que le Sénat entérine la classe ouvrière et,  par le fait d'aider à repousser les limites du possible en permettant aux chômeurs de travailler plus, conforte nos espoirs de finir dignement à l'équarissage, une question m'harasse de doutes. Comment môÔger san mÔôger trop d'OGM ? Nous avons beau aller à l'auge en rangs si serrés que c'est à peine si au milieu des regards creux on arrive à distinguer ce qui fume dans les assiettes plates. Il n'en reste pas moins que ce que l'avenir nous promet en terme de Klumpf (1) fait naître en nous une sorte d'inquiétude millénariste. Les couleuvres elles même, ont-elles vraiment le goût de couleuvre ? Le jambon de pays a-t-il vraiment vu du pays ? Les mojettes sont-elles aptes à accepter le socialisme-libéral ? Pourquoi les pommes croquent-elles sous la dent ? Qui a renversé le sel dans l'addition ? Les carottes naissent-elles toujours râpées ? Ah le nonoss ! C'est pour qui le nonoss ? Viens chéché le nonoss ! Non ? Comment ça non ! Oh toi, tu files un mauvais cocon, va falloir que je te ramène chez le psy.

Comment donc, nonobstant les entérinements de première classe du Sénat qui fait de la mousse de canard avec toutes les oies qu'il élève au jardin du Luxembourg, môÔger sans trop mÔôger d'OGM n' M's ? La question mériterait bien que l'on se la pose en haut lieu, là où l'on soupe en dessous de soie au frais du dessous de soi. Mais de ce côté du buffet, on s'accommode fort bien de nous voir à la mangeoire, bourniflant du Klumpf (1) à la santé de la médecine préventive et lorgnant sur les petits os des petits enfants qui claquent du bec au bord des champs de colza. C'est ce qu'on préfère, les petits os à suçoter en attendant le rot.

C'est que mes pôvres, il reste bien une solution. Croquer dans le mirage du bien-être ! Avaler les yeux fermés, les pastilles pas bonnes comme des hosties bourrées aux amphétamines et tenter de tenir le coup jusqu'à 70 ans, juste pour voir comment ils vont s'y prendre pour faire passer la couleuvre qui voulait se faire aussi ventrue que le Boa. Après qu'il eut ingurgité, bien entendu, ce postérieur de sanglier généreusement mis en bière avec ses condiments et ses aromates dans le fruit rubis de deux ou trois bouteilles de rouge, pas moins de 12°, une petite semaine et servez juste avant que le caramel de la réduction ne puisse plus se mêler au liant et qu'il en devienne âcre au palais. Pas la peine pour la gelée de groseilles (je mets un S à groseille parce que si vous n'en avez qu'une une groseille, pas la peine deux fois.).

(1) Totalement impossible à traduire en langage des signes mais les quelques fois où j'en ai mangé, c'était fort bon et très relevé. Et fait par Lecèdre.


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