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Opéra lunatique

Publié le 19 novembre 2008 par Sebika

Oui, bon, je tiens dès à présent à m’excuser pour ces titres quelque peu aléatoires et imprécis, mais vous m’excuserez, j’ai la tête à mille lieues de là ! (Ou presque.)
Je vous informe également que le billet du 17 (Mon beau sapin) restera visible en haut de cette page jusqu’au terme de l’opération (je précise pour ceux que cela perturberait).

Image Christian Lieber - Extrait de la mise en scène pour La Flûte enchantée, novembre 2008.

L’opéra, donc.
Première remarque. Je n’étais pas allée à l’opéra Bastille depuis bien 10 ans. C’était pour voir Rigoletto (Verdi)et j’avais adoré.
En seulement quelques jours j’ai eu l’occasion d’y retourner à deux reprises.
Mes premières impressions sont, bien sûr, qu’on est mille fois mieux assis à Bastille qu’à Garnier. Cela aurait été dommage pour une salle construite durant la seconde partie du XXème siècle que de ne pas répondre à des critères évidents de bonne assise, ainsi que de bonne écoute.

Samedi j’assistais à La Flûte enchantée (Mozart) et hier soir à Tristan et Isolde (Wagner). [D’où les fluctuations du titre.]
So what ?
J’ai aimé les deux opéras, bien sûr.
J’avoue que si j’adore me rendre à l’opéra, c’est souvent sans vraiment connaître les oeuvres à proprement parler. Des oeuvres aux titres tellement connus qu’on ne sait même plus exactement ce qu’elles sont. Alors bien sûr, d’aucuns sauront qu’on trouve dans la Flûte enchantée LE fameux Singspiel (Ah pinaise, je ne vous raconte pas comment ça m’a atomisée d’entendre ça en vrai !)(Même là rien qu’à chercher l’air pour que vous puissiez l’entendre à votre guise, j’en ai des frissons et des larmes aux yeux !)(Oui bon, no comment.)

Je ne vous apprends pas que ces deux opéra sont strictement à l’opposée l’un de l’autre (en dépit de la similitude du langage). Le jour et la nuit. La joie et les ténèbres. La simplicité et les affres des tourments psychologiques. (Mouahaha, ça me fait marrer, mais c’est exactement ça.)
Contradictions jusqu’à la mise en scène. Loufoque et mouvante pour l’une, statique et épurée (intellectuelle ?) pour l’autre. Des deux je n’ai pas vraiment apprécié les partis pris. Mais je suis une inconditionnelle de l’opéra en costumes. Mon côté romantique sûrement.

Voici donc que La Flûte enchantée proposait une mise en scène intéressante, parfois un peu trop « grotesque » à mon goût (après tout, on ne peut pas tout aimer ?) mais très dynamique, avec des compositions absolument bluffantes.

« Tristan«  quant à lui était beaucoup plus en retenue. Il faut dire aussi que le sujet ne se prête pas trop à la badinerie… Un dispositif monochrome noir, sans fioritures ni grandiloquence. Rien que la prouesse des interprètes, un jeu de scène minimal mais présent et une appropriation de l’espace vraiment très appréciable. [Je dois même avouer avoir eu très peur lorsque le choeur s’est violemment levé juste derrière moi, à quelques mètres seulement, à l’arrière de la salle. Etonnant également les personnages qui interviennent aux balcons. Et bien sûr les vidéos de Bill Viola.
Elles ne m’ont pas non plus conquises (c’est très sympathique, mais le travail s’apparente, pour faire un rapprochement, à certains travaux de Matthew Barney… j’ai notamment pensé à Drawing Restraint 9… autant dire que ce n’est pas toujours très palpitant.) Ceci étant dit, je dois avouer que l’incrustation de la vidéo dans le spectacle m’a permis de tenir les 4 heures de représentation (5h15 avec 2 entractes). Cela permet de se divertir un peu entre deux déchirements wagnériens.

Opéra lunatique

Ernst Fuchs - Tristan und Isolde, (?).

Je suis donc bien plus érudite aujourd’hui qu’hier en termes d’opéras. J’ai vu en moins d’une semaine deux opéras que je souhaitais voir depuis longtemps… et j’avoue que rien ne vaut la découverte d’une oeuvre en représentation. [Comme au cinéma après tout – mon avis restant modéré sur la musique puisqu’il m’arrive de préférer parfois l’album instrumenté en studio aux prestations directes, ce qui reste rare toutefois.]

Mes souhaits pour plus tard : voir Lady Macbeth de Mensk (Chostakovitch), Mme Butterfly (Puccini), Fidelio (Beethoven), Werther (Massenet) et la Tosca (Puccini) [Programmés cette saison par l’Opéra de Paris.]
Bien sûr, je ne les verrai pas tous mais il est toujours permis de rêver !
Mon souhait le plus cher jamais exaucé depuis des lustres : assister à une représentation du Requiem inachevé de Mozart.
Oui, je sais, je rêve trop.

D’ici là, je vous souhaite de chaleureuses soirées et de belles nuits,
emplies des rêves les plus fous !


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