Service minimum (bis)

Aujourd’hui, les enseignants sont en grève, de la maternelle à l’université, pour protester contre les suppressions de postes, l’absence de dialogue social, la réforme du collège et du lycée, la modification de la carte scolaire, la réforme des concours de recrutement, la réforme du statut des enseignants-chercheurs.

A Templemars, nous avons pris la décision de ne pas assurer le service minimum, parce que nous jugeons que ce report sur les collectivités locales des responsabilités qui relèvent de l’Etat est injuste et inapplicable.

Nous ne voulons pas jouer les briseurs de grève auprès des professeurs des écoles, qui n’en peuvent plus de devoir appliquer des décisions qui ont un seul point commun : réduire la dépense, au mépris de la responsabilité éducative et pédagogique qu’ils doivent assumer.

Depuis des années, nous “récupérons” des services publics que l’Etat ne veut plus assurer, sans contrepartie réelle. Aujourd’hui, on nous demande de “bricoler” un accueil des enfants en réquisitionnant le personnel municipal qui a d’autres tâches essentielles à accomplir.

Je l’avais déjà signalé auparavant : on n’imagine pas nous demander de remplacer les chauffeurs de bus ou de train un jour de grève. C’est pourtant un service public qui concerne aussi des millions de gens. Accueillir des enfants, pendant un ou plusieurs jours, cela ne nécessite pas de savoir-faire, de compétences particulières ?

Le conseil municipal n’a pas pris cette décision de gaieté de cœur : nous savons la gêne que cela va occasionner dans bien des foyers. Pour de nombreux Templemarois, cela signifie qu’il faut prendre une journée de congé, contraint et forcé, en pleine période de doute dans de nombreux secteurs de la vie économique.

Mais les enseignants et les responsables des collectivités locales défendent un même objectif : l’intérêt des enfants c’est une école de qualité, qui passe par une meilleure prise en compte de ceux qui y travaillent…