il y a longtemps, Marie-Galante
Publié le 21 novembre 2008 par Nathalie Seguenot
Le sommeil de plomb. Le réveil câlin dans ses bras. Le ciel perle de pluie. Bulle grise qui se répand tout autour. Flic flac floc. La terre se gorge de liquide. L’air se fait humide. Je me fais timide. L’âme à la dérive. Le cœur empierré de solitude. Face à ce clavier je me noie.
Envie d’ailleurs et de soleil. De chaleur et de merveilles. Les plages de Marie-Galante m’appellent. Sous le vent me bercer. Sous l’eau m’allonger. Soulevant forces et marées je me sclérose d’ennui.
Revoir ces champs de canne à perte de vue. Ces charrettes débordant de sucre en devenir. Ces peaux brillantes de soleil. Ce créole aux accents qui chantent. Ces parfums de colombo. Ces rivages calmes frangés de palmes émeraude. Ce gouffre à la Grande Gueule. Cette Caille Plate. Ce moulin de Bézard. Ces distilleries qui saoulent. Ces couleurs. Ces maisons de fer et de bois. Cette Habitation Murat. Ces plages Canot et Moustique, mes préférées.
Tous ces petits riens qui ont fait ma vie. Tous ces lieux que j’ai détesté à en périr. Toute cette envie de fuir cette île minuscule et si attirante. Paradoxes. Si loin si proche.
Quand te reverrais-je ?